Publié dans Editorial

A vos marques !

Publié le vendredi, 19 avril 2024


Par Délibération n° 056 / CENI / D du 16 avril 2024 portant arrêtage et publication de la liste des candidats pour les élections législatives du 29 mai prochain, la CENI rend finalement publique la liste définitive des candidats retenus. Au total, on compte 473 candidats admis à concourir pour les 163 sièges prévus à l’Assemblée nationale.
Comme il fallait s’y attendre, la mouvance présidentielle IRMAR est la seule plateforme ayant pu couvrir le territoire national de candidats pour le scrutin de 29 mai. Dans certaines Circonscriptions, il n’y a que des prétendants sous la bannière Orange. Ce qui présuppose une victoire déjà acquise. Quant aux autres formations politiques de l’Opposition (« Firaisan-kina » et « Kaolektifa »), elles peinent à couvrir le territoire. Elles ont dû se contenter de ne se présenter que dans certaines Régions. Le paiement de la caution est y pour beaucoup ! Tandis que les « indépendants », de toutes les couleurs confondues, affichent leur volonté de bouleverser la configuration ? Ils ne comptent nullement tenir le rôle de la « cinquième roue ».
Sept ministres de l’actuel Gouvernement se sont retroussés les manches et descendent dans l’arène. Ils croient dur comme fer qu’ils vont mettre les bouchées doubles là où ils se présenteront. D’anciens membres de Gouvernement font leur apparition et songent sérieusement faire partie prenante de la seconde législature. Apparemment, il y aura une belle « bagarre » !
A vos marques ! Nuance. Le signalement du Starter « A vos marques ! » ne signifie pas … « Partez ! » La période qui s’étale entre « A vos marques » et « Partez », c’est-à-dire, pour le cas de l’espèce, entre la publication de la liste des candidats retenus et le date du début de la campagne, s’inscrit normalement dans la phase préparatoire. C’est le court moment des préparatifs au cours duquel le participant sérieux peaufine avec son équipe le déroulement de la campagne : thématiques à développer, programme sur terrain, budget, etc. Le candidat pour le poste de député n’est pas un postulant à la Mairie  qui, au fait, est appelé à gérer sa Commune et donc il doit bien maîtriser les besoins de sa circonscription. Mais, le député qui s’appelle d’ailleurs une fois élu « Député de Madagasikara » est celui qui va se charger des affaires nationales : Loi des Finances, Accords de coopération ou Traités, Projets de loi, etc. Ainsi, le « député de Madagasikara » doit maîtriser les arcanes des affaires du pays. Certes, il y aura la séance « face-à-face Gouvernement et députés »virée en séance de « tora-po ». Il ne s’agit là que d’une partie seulement de la Session.
 Dommage, il existe un vice de forme au sein du Code électoral malagasy. On ne sait pas exactement quand commence-t-elle la campagne électorale ? Sur le texte, la campagne pour ce scrutin du 29 mai débute le 8 mai. Mais, nul n’est  sans savoir que certains candidats descendent déjà sur terrain bien avant. La loi est muette sur la délimitation exacte entre « pré-campagne » et « campagne » proprement dite. Ce qui crée certainement une inégalité de chance entre concurrents.
A vos marques ! Que chaque candidat, dans le starting-block, se prépare  sérieusement pour la course.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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