La présidente du CSI monte à plusieurs reprises au créneau et dénonce le fait que la lutte rencontre des bâtons dans les roues. Le point focal du problème réside justement du fait des immunités et des privilèges statutaires. Ils font carrément barrage à la Justice. Et le plus criant c’est l’immunité parlementaire ainsi que celle dont bénéficient certains Corps de l’administration et de hauts dirigeants de l’Etat. Sahondra Rabenarivo et ses collègues du PAC de se désoler qu’aucun dossier mettant en examen de grosses têtes du régime actuel ou des précédents n’a pu être traité. Les personnalités mises en cause ne sont même pas inquiétées. Certaines d’entre elles ont pu déposer leurs candidatures aux législatives du 29 mai.
Selon le récent rapport du World Justice Project, Madagasikara figure parmi les 10 pays les plus corrompus du monde. Classé 30 ème sur 34 pays, on est parmi les derniers de la classe. Les indices de perception de la corruption IPC) de Transparency International confirme le sinistre cas de Madagasikara. Tenant compte de cette « malédiction » faudrait-on espérer un jour améliorer la situation du pays ?
Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry prend à corps la bataille pour redresser la situation lamentable de son pays. Il ne rate point toutes les occasions sinon les opportunités afin de doter le pays des moyens nécessaires de manière à relancer l’économie nationale. Tout récemment, Rajoelina répondait présent à la rencontre de Nairobi pour assister au Sommet de l’IDA 21. Il tentait de convaincre les partenaires techniques et financiers à mettre la main dans la poche afin d’augmenter davantage l’assistance financière auprès des pays en difficulté. Au terme du Sommet, le Chef de l’Etat malagasy ne cache pas son optimisme. Mais, les efforts déployés risqueraient d’être voués à l’échec.
Les bailleurs mettent en balance dans leurs décisions d’approuver les déblocages en fonction des avancées notables dans la lutte contre la corruption et l’éradication de l’impunité. Honnêtement, il s’agit ici d’une démarche légitime de leur part. Ils ne veulent pas jeter en pâture au profit des prédateurs l’argent. Certes, les bailleurs accordent un quelconque déblocage mais pas dans le sens que nous, les pays en difficulté, nous comptions obtenir. Ils iront au compte-gouttes. Ce qui ne nous rend pas tellement service !
Le pays, à la croisée des chemins, doit choisir le bon chemin !
Ndrianaivo