Publié dans Editorial

Trouble-fête !

Publié le mardi, 14 mai 2024

La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts.

Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au  sens péjoratif  évoque le discrédit de la campagne.  Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre d’observateurs même pour les simples citoyens, la crédibilité sinon la valeur morale et intellectuelle de la campagne électorale en cours baisse d’un cran. Elle souffre de crédit, de respect et d’attention. Plusieurs facteurs entrent en jeu.

En premier lieu, les difficultés de la vie obligeant les uns et les autres à affronter de face quotidiennement leurs problèmes préoccupent avant toute chose. Pour la grande majorité de la population surtout en milieu urbain, le repas quotidien dépend étroitement de petits métiers dénichés au jour le jour. Ainsi, les gens ont d’autres chats à fouetter. Ils n’ont pas le temps pour s’y intéresser. D’autant plus que le manque flagrant d’éthique des politiques saute aux yeux du commun des mortels. La stature morale que représente un député ne suscite plus d’estime. Les inepties des précédentes législatures (2014-2019 /2019-2024) y sont pour beaucoup. L’opinion en avait assez ! En fait, elle avait eu affaire à trop de « bêtises » de la part de leurs élus au Parlement. Pire, ce sont les mêmes têtes, pour la plupart des cas, qui se bousculent au portillon pour rempiler. On n’y croit plus !

L’ambiance chaotique qui règne au sein de la campagne n’inspire guère considération. Tel un bazar au pêle-mêle où le bordel fait la loi, on n’y entend que du bruit et des cris confus. L’anarchie dans tous ces états est la règle du jeu ! En ville,  les interminables  carnavals créent des bouchons et des désordres enquiquinants sans parler des nuisances sonores causées par les décibels des musiques de propagande.  

Le comble atteint le summum avec la prolifération des candidats se présentant sous les cyniques couleurs « indépendants ». Aucun scrutin n’a jamais enregistré autant de candidats « libres » sinon de valences libres appelées sournoisement « indépendants ». Le pullulement de candidats individuels n’augure ni ne présage pas la crédibilité de l’élection et par anticipation de la future Assemblée nationale. Qui dit candidat  indépendant dit éventuellement un futur élu libre ou indépendant sans cadre précis ni garde-fou. Libre comme le vent, le parlementaire en question va se « prostituer » de groupe parlementaire à un autre.  Il n’est soumis à aucune consigne de parti.

En réalité, la profusion des candidats durant le temps de la campagne et au sein de l’Assemblée nationale sème la pagaille. Ce sont des trouble-fête partout où ils vont, prudence.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid du MICC ?
    Edgard Razafindravahy quitte le Gouvernement. En termes crus, sans fioritures, il a laissé au quai le MICC ! Razafindravahy est nommé 10 eme secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) dont le siège se trouve à l’île Maurice. Il succède à ce poste prestigieux le Pr Valayoudom Marimoutou qui arrive au terme de son mandat. Un mandat de quatre ans non renouvelable. Promotion et coup dur. Une belle promotion ! Le secrétariat général de la COI assure la coordination des actions entrant dans le cadre de l’épanouissement de la région Indiano-océanie qui couvre les territoires des îles sœurs de l’océan Indien dont l’île Maurice, l’archipel des Seychelles, les Comores, la Réunion (la France) et Madagasikara. De ce fait, le secrétaire général gère un espace géographique beaucoup plus vaste par rapport au territoire d’un Etat comme Madagasikara et une étendue de responsabilités plus élargie avec des enjeux et défis…

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