Publié dans Editorial

Mois des réjouissances

Publié le mercredi, 05 juin 2024

Si le mois de mai est perçu traditionnellement comme « joli mois », dans la culture sous d’autres cieux, française notamment, le mois de juin est celui des fêtes, entre autres la « fête de la musique », à l’international,  « fête de l’indépendance », à Madagasikara. Bref, le mois des réjouissances ! Mais aussi, soit dit en passant internationalement, c’est le « mois de l’eau » et le « mois de la langue maternelle ».

Une tradition reconnue et fêtée dans plusieurs pays dont la Grande île, le mois de juin est conçu comme le « mois de la musique ». L’Institut français de Madagasikara (IFM), anciennement Centre culturel Albert camus (CCAC) organise, entrées gratuites, chaque année, au mois de juin des manifestations culturelles, genre Jazz ou des variétés musicales, auxquelles des jeunes talents locaux avec des virtuoses venus d’ailleurs présentent des numéros émerveillant le public, en grande partie composé de jeunes.

Le mois de juin aussi c’est le « mois de l’eau ». Une occasion pour les responsables et organisateurs d’éventuelles activités de sensibiliser le public sur l’importance vitale de l’eau dans la vie en général et de l’homme en particulier. A Madagasikara, la question de l’eau ne se pose pas de façon critique en termes d’insuffisance mais c’est surtout dans la gestion et l’utilisation efficace de ce « bien » inestimable qui pose problème.

Chaque année, au mois de juin, des séries de réunions ayant comme thème « la langue maternelle » tenues par les responsables publics avec la collaboration de certains mouvements associatifs culturels montrant en évidence l’importance cruciale de la langue maternelle dans l’évolution et le progrès du niveau intellectuel des enfants dès la petite classe jusqu’au niveau supérieur s’organisent. Le transfert du savoir par la langue maternelle se fait sans trop de blocage. « Je m’efforce à maîtriser la langue étrangère, je m’applique à apprendre et à respecter la mienne ! »

Mais, comme il fallait s’y attendre, le mois de juin est sans doute le temps des réjouissances nationales  pour tout malagasy. Le 26 juin, le pays fête le retour à la souveraineté nationale. Les circonstances qui entourent cet évènement historique à savoir l’avènement de Madagasikara à l’indépendance  en date de 26 juin 1960  reste pour le moins floue pour le commun des mortels. Pourquoi et comment le pays accède-t-il à l’indépendance. Une dizaine d’années auparavant, en 1947, la France, l’ancienne puissance coloniale, refusait catégoriquement l’accession de la Grande île à l’autonomie politique voire à l’indépendance. Des dizaines de milliers de compatriotes ont perdu la vie, et cela de façon atroce et barbare, dans la lutte d’indépendance. La France, dans la logique de sa politique coloniale et néocoloniale qui n’a jamais changé, concède à « libérer » Madagasikara. En dépit des mouvements populaires de 1972, l’ancienne mère-patrie réussit à retrouver sa « place ».

Quoi qu’il en soit, une indépendance c’est une indépendance ! On la célèbre ! Malgré certains points qui demeurent fâcheux sinon irrésolus, entre autre le cas des îles Eparses, on se donne l’occasion de congratuler. On ne peut pas tout avoir d’un seul instant. On ne peut pas régler tous les litiges en même temps ! Wait and see !

Qu’il nous soit permis de fêter, le reste on verra

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Ixième évasion ! 
    Passoire ! Rien n’a changé, au contraire tout s’aggrave. On sort comme on entre dans ce pays … librement. En dépit de bons mots, de belles promesses et de beaux engagements, les défaillances d’hier se répètent aujourd’hui et demain, à chacun de nous de le deviner. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry tape pour la énième fois sur la table. Lors de son célèbre intervention radiotélévisée du 4 mai, le Président de la République dénonce énergiquement et juge inacceptable la faille permettant au désormais le fugitif, le colonel Patrick Rakotomamonjy fauteur de délits avérés, de prendre le large en parvenant à se faufiler entre les mailles d’un Camp réputé hyper sécurisé en pleine Capitale. Inadmissible et impensable !

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