Publié dans Editorial

Retour au travail

Publié le dimanche, 09 juin 2024

Place aux choses sérieuses ! Les Palais de Tsimbazaza et d’Anosikely rouvrent leurs portes. Après la pause électorale, les travaux de la session ordinaire du Parlement reprennent. Les députés et les sénateurs rejoignent leur Palais respectif. A Tsimbazaza tout comme à Anosikely, les séances plénières précédées par les travaux de commission tentent de retrouver leur rythme.

Selon l’art. 75 alinéas 1, 2 et 3 de la Constitution, « l’Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La durée de chaque session est fixée à 60 jours. La première session commence le premier mardi du mois de mai et la seconde, consacrée principalement à l’adoption de la loi de Finances, le troisième mardi du mois d’octobre ». Au titre de cette année 2024, la première session commençait le mardi 7 mai. Seulement, le processus électoral des élections législatives  du 29 mai empiète sur les sessions parlementaires à Tsimbazaza et à Anosikely. En fait, la période officielle de la campagne électorale devant débuter le 9 mai allait chevaucher aux travaux de la première session ordinaire. Nombre de députés en place se représentaient pour le scrutin du 29 mai. Par conséquent, ils allaient se concentrer à la campagne électorale et déserter le Palais. Chose faite, les travaux de la première session céderont la place à la campagne électorale et devront reprendre après la date du 29 mai. Ainsi, on assiste au retour au travail à Tsimbazaza, de même à Anosikely. On est en plein examen en vue d’adoption la loi de Finances rectificative.

Seulement, les travées de l’Hémicycle peinent à retrouver le plein régime. La présence clairsemée de députés lors des travaux des séances plénières est une réalité … honteuse. En fin de mandat et après le scrutin du 29 mai, perçu comme un vote-sanction, la majorité des députés préféraient faire « l’école buissonnière ». De toute façon, l’absentéisme est érigé en système à Tsimbazaza. Une maladie « incurable » qui défie l’exigence de l’opinion ! La présence  effective, l’assiduité et la ponctualité n’ont jamais été le fort de nos honorables parlementaires de Tsimbazaza. Certes, le même phénomène se produit ailleurs. Mais le cas de l’ineptie de nos élus est tout de même flagrant et difficilement acceptable. En gros, il s’agit du mépris des engagements qu’ils avaient tenu lors de la campagne électorale et également du manque manifeste du respect vis-à-vis du peuple souverain (ny vahoaka andriamanjaka) qui les a fait rois.

Consciencieusement, cette session n’aurait pas dû avoir lieu vu le manque flagrant du sérieux des élus.  Elle est réduite à un acte d’hypocrisie à l’égard des contribuables et de la Constitution. Un préjudice lourd de conséquences pour un pays qui se bat contre la misère. 

Quoi qu’il en soit, les travaux ont repris à Tsimbazaza. L’adoption de la loi de Finances étant le sujet d’ordre de jour principal, les députés du moins les présents, ont montré une certaine assiduité aux travaux. Le Grand argentier, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, effectua un exercice de haut vol dans l’exposé du projet de loi relatif à la loi de Finances. Elle a brillamment soutenu les tenants du budget de l’Etat entre autres le cas de la coupe budgétaire qui a atteint 1.255 milliards d’ariary. Normalement après débat, les députés passeront au vote.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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