Publié dans Editorial

Offensive de l’Orient

Publié le mardi, 04 juin 2024


Madagasikara attire! Située au cœur des intérêts géostratégiques, des mouvements intercontinentaux, la Grande île suscite la convoitise politique et économique des grandes puissances sinon des puissances émergentes de l’Orient. A la croisée des chemins des grands circuits, Madagasikara concentre les attentions des pays en pleine croissance de l’Asie. Depuis la nuit des temps, la Grande île se trouve sur le passage de la Route de la soie, du circuit des épices, du pétrole et malheureusement la plaque tournante  des trafics de la drogue, d’armes illicites dans l’océan Indien.
En effet, la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud, des géants de l’Asie se bousculent au portail de la Grande île afin de renforcer des liens d’amitié mais surtout pour tisser des relations bilatérales win – win à caractère économique. La valse des délégations de haut niveau au Palais d’Etat d’Iavoloha, ces derniers temps, témoigne des intérêts que ces pays susmentionnés manifestent à l’égard de la Grande île. Des « accords » ou des « traités » de financement respectant le principe universellement reconnu  et mutuellement avantageux : « gagnant – gagnant ! » De mémoire d’homme, Madagasikara n’a jamais suscité autant d’intérêts notamment économiques venant des pays asiatiques en situation d’émergence incontestable. Le cas de Japon mérite la note spéciale. Le pays du Soleil levant avait noué une relation diplomatique avec Madagasikara depuis la Première République. Jusqu’à ce jour, la relation ne cesse de s’améliorer. Elle prend même une tournure beaucoup plus engagée. De même l’Inde, le lien d’amitié entre les deux peuples se renforce davantage. Ce géant asiatique, un milliard deux cent millions d’habitants, renouvelle au fil des années son engagement à soutenir Madagasikara. Même schéma avec la Chine, l’autre géant, on s’intéresse de plus en plus à Madagasikara. La Corée du Sud n’est pas en reste. Le récent voyage que le couple présidentiel vient d’y effectuer souligne la relation au beau fixe entre les deux pays.
Quoi qu’on dise, la vitalité des relations avec les pays émergents asiatiques qui met en évidence la visibilité de la politique économique que le régime Orange applique, éveille les intérêts des pays de l’Orient. Quand les investisseurs manifestent des intérêts en direction d’un pays donné, cela traduit la fiabilité de la politique et surtout le climat des affaires à l’intérieur de ce pays. Il s’agit là d’un atout non négligeable que tout le monde, tenants du pouvoir et concitoyens, ne doivent jamais minimiser. Il faut que chacun assume ses responsabilités pour maintenir le pays toujours accessible aux capitaux étrangers. L’instabilité politique est le danger numéro un à éviter. Nous avons tous intérêt à garder la Grande île dans le statut de pays fréquentable surtout aux yeux des  grands investisseurs.
Quelles que soient les appréciations que chacun concède sur notre pays, il faut reconnaitre que Madagasikara commence à attirer les pays potentiellement reconnus à l’instar de ceux venant de l’Orient. Boudée par certains pays de l’Ouest, la Grande île est en train de tirer l’épingle du jeu dans l’équilibre entre les grands de l’Occident et les « dragons » de l’Asie.
A nous de bien gérer l’opportunité qui se présente et de tirer profit au maximum à travers cette « ruée » vers Madagasikara. Des profits légitimes sans aucune mauvaise foi dans l’intérêt mutuel de tous.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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