Publié dans Editorial

Pour qui sonne le glas !

Publié le mercredi, 19 juin 2024

Une nouvelle configuration politique se dessine à l’horizon. A l’allure où vont les choses et au vu de la publication des résultats provisoires des législatives du 29 mai par la CENI, le pays se dirige vers un nouveau schéma politique. Du sang nouveau qui va certainement apporter du tonus et surtout du changement dans la direction des affaires nationales. 

A Toamasina, le samedi 15 juin dernier, le Chef de l’Etat Rajoelina annonça sans ambages qu’il va falloir s’attendre à un changement ou remaniement ou recadrage, c’est selon, des membres du Gouvernement après la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. C’est une tradition républicaine, la composition du Gouvernement doit refléter la configuration de la classe politique à l’Hémicycle. Bien que la majorité ne change pas de camp, le Chef de l’Etat qui est le seul maître à bord sur le sort réservé à l’avenir du Gouvernement doit reconsidérer le nouveau schéma qui s’installe  à Tsimbazaza. Il l’a dit dans la capitale des pays Betsimisaraka qu’il y aura du changement. On verra dans quel sens sinon comment ! En tout cas, le glas est sonné ! Pour qui ! Qui vivra verra !

Le Président Rajoelina annonçait depuis belle lurette qu’il voulait enclencher la vitesse supérieure pour aller vite, sans précipitation, afin de relancer rapidement le pays. « Tout est urgent ! » Tel fut le leitmotiv du Président fraîchement investi lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019. On est toujours à la même enseigne au jour d’aujourd’hui. Et donc, ceux ou celles qui ne pourraient pas suivre le rythme doivent s’attendre à descendre du train, du… TGV.

Une centaine de nouvelles têtes sur les cent-soixante-trois qui devront composer la future législature 2024 – 2029 prennent d’assaut l’enceinte du palais de Tsimbazaza. De jeunes recrues que les formations politiques ont sciemment alignées et des « sans couleur » ou des « sans parti » communément appelés « indépendants » feront leur entrée fracassante au portail de l’Hémicycle et  feront vibrer certainement les travées de l’Assemblée nationales sous peu. Du sang nouveau circulera dans les veines de cette honorable Institution de la République et va apporter, croyons dur comme fer, de nouvelle énergie, du tonus et de nouvelles pratiques dignes des vrais  représentants du peuple allant dans le sens des intérêts supérieurs de la Nation. Ils porteront le titre « députés de Madagasikara ». Un titre que nos futurs parlementaires assumeront pleinement tant consciencieusement  que moralement. Les inepties et la dérive de certains membres de la précédente Assemblée, qui ont terni l’image du Parlement, ne se renouvelleront plus ! Du moins c’est le vœu de la grande majorité du peuple !

L’Art 68 de la Constitution souligne la mission principale de l’Assemblée nationale (tout comme le Sénat). Elle vote la loi dont essentiellement la loi des finances et contrôle l’action du Gouvernement. Que les nouveaux élus veuillent bien endosser leurs charges. Dans certaines commissions à l’instar de la commission spéciale d’accusation, des dossiers impliquant d’anciens hauts dirigeants indélicats restent en souffrance, on espère que les nouvelles têtes oseront prendre leurs responsabilités afin que ces dossiers soient finalement transmis à la HCJ pour traitement et jugement. De toute façon, le glas sonnera. Mais, pour qui !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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