Publié dans Editorial

Fêtons !

Publié le lundi, 24 juin 2024


Célébrons dans la liesse et avec faste le 64ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagasikara. Tout le monde, tous les Malagasy sans exception, du Nord au Sud et de l’Est à Ouest, fêtons ensemble notre souveraineté retrouvée.
Après avoir été sous le joug de la colonisation, que nos aïeux ont subi sinon enduré dans l’âme et dans la chaire durant les soixante-quatre années de calvaire voire plus, la Grande île recouvre sa liberté à diriger ses propres affaires, à gérer son avenir. Certains observateurs avisés, certains historiens non inféodés à l’idéologie colonialiste déplorent qu’il ne s’agisse que d’une parodie d’indépendance et une farce de souveraineté. Le passage du régime colonial à la République malagasy ne fut qu’une façade. Le vrai pouvoir appartiendrait toujours à la France. C’est l’Elysée qui commande. Antananarivo ne serait que la « voix de son maître ! ». Dans la réalité des faits, ils ne se trompent pas. La politique néocoloniale dictée par la France en lieu et place de la colonisation directe ne fut pas un mythe. Elle agit en tant que telle si bien que les nouveaux dirigeants mis en place à Antananarivo après le départ des « vazaha » ne furent que des marionnettes manœuvrés par Paris. Ce système a été valable dans tous les pays francophones, des anciennes colonies de la Métropole. Les mouvements de contestations ou de révoltes constatés chez presque tous les pays supposés anciennement colonisés par la France, soit par des putschs militaires soit par des émeutes populaires comme ce fut le cas de la Grande île reflètent la situation.
Quoiqu’il en soit, fêtons l’anniversaire de notre indépendance. C’est une fête pour tous ! Il ne s’agit nullement d’une  jouissance pour régime politique donné encore moins pour ses dirigeants, loin s’en faut, c’est une fête nationale. Le drapeau que l’on doit pavoiser sur le devant de sa maison, sur la façade principale ne signifie aucunement « lever le drapeau de Rajoelina ni de Ravalomanana » chez soi. C’est le symbole de la souveraineté nationale ! En effet, un devoir et un honneur d’avoir l’occasion de pavoiser le drapeau national. Les citoyens des Etats-Unis d’Amérique respectent jalousement et fièrement leur drapeau. Démocrates ou Républicains à la Maison Blanche, cela ne change en rien. Qu’à cela ne tienne !
Fêtons comme il se doit l’anniversaire de notre indépendance. Ne soyez pas idiot au point de confondre appartenance politique avec unité nationale, solidarité nationale et fierté nationale. Ne vous laissez pas emporter par des errances politiciennes !
Fêtons note fête nationale et soyons fiers. Tout comme les Français, les Britanniques, comme les Américains, comme Vietnamiens, etc., qui sont jaloux et fiers de leur fête nationale indépendamment de la couleur politique de leurs dirigeants en place.
Seulement voilà, la maturité politique en dépend. A tous le responsables, étatiques ou société civile ou partis politiques, d’éduquer les gens sur la conduite à tenir face des intérêts supérieurs de la Nation. Que chaque citoyen soit en mesure de faire la part des choses et ne jamais mêler ni confondre le choux et la carotte.
Fêtons et fêtons pour la gloire de notre Nation. Nos aïeux ont bien voulu y participer mais hélas, ils ne sont plus de ce monde ! Qu’il en soit ainsi !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Choix tactique et stratégique
    On est en guerre ! L’option à considérer s’avère délicate. La décision est cruciale. Il exige d’un chef de guerre un réflexe alliant le tact et la maîtrise de la stratégie. La mise en place à l’Assemblée nationale d’une configuration vouée à la cause du régime Orange actée, il va falloir accéder à l’étape suivante à savoir la nomination du Premier ministre, chef du Gouvernement. Une phase délicate et cruciale à laquelle le Chef de l’Etat ne prend pas à la légère. Si le Président de la République est l’homme numéro un de la Nation et de l’Etat, le Premier ministre l’homme-clé du bon fonctionnement de l’administration, de l’Etat.

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