Publié dans Editorial

Quel froid de canard !

Publié le lundi, 01 juillet 2024

On ne connait pas le « froid sibérien » dont, du moins personnellement moi, le pire peut descendre jusqu’à moins quarante degrés Celsius,  l’hiver malagasy notamment sur les Hautes Terres affiche, en ce moment, une température avoisinant les 1 à 2 degrés Celsius. C’est pénible  à supporter.

Le froid s’érige en critère implacable déterminant le niveau de vie des gens. Un élément qui ne triche point pour statuer le pouvoir d’achat de chacun. En réalité, le froid sépare les riches des pauvres, les nantis des gens en situation précaire, les  mieux lotis des sans-abri, etc. Bref, des personnes bien installées des sans-domicile-fixe (SDF). L’écart du pouvoir d’achat parfois trop flagrant entre les riches et les plus pauvres est un phénomène critique voire déplorable qui incarne la société de consommation héritée du monde industrialisé occidental et qui fut importé de fait dans les pays colonisés.

La catégorie de la population vivant dans la misère souffre durement à chaque période d’hiver. N’ayant pas la possibilité sinon le pouvoir de se protéger  contre les caprices du froid, ces personnes défavorisées encaissent durement les sévices de l’hiver. L’heure est venue de se mobiliser afin de porter secours auprès de ces concitoyens mal en point. L’entraide entre les Malagasy s’avère des plus utiles.

En effet, des mouvements associatifs de bonne volonté voués aux entraides sociales sont déjà à pied d’œuvre. Les effets pervers de la misère qui frappe le pays conduisent les plus démunis dans des conditions intenables. Ce froid de canard ne fait que dramatiser la situation. Ainsi, il faudra multiplier les actions sociales en direction de ces malheureux concitoyens. Evidemment, il fallait éviter les gestes de « m’as-tu-vu ! ». Les « bons samaritains », de l’externe à savoir les pays amis et en interne les ONG œuvrant dans le social,  sont toujours les bienvenus. Par ailleurs, dans le même ordre d’idée, la Banque mondiale, dans son dernier rapport,  s’inquiète sérieusement de la grande misère qui sévit dans le Sud. Elle fait part de son souci dans la mesure où un nombre assez élevé de la population du Sud vit dans des conditions plus que vulnérables. La Banque mondiale met le point que le changement climatique en est la principale. Elle attire l’attention du pays principalement les responsables étatiques. Il s’agit dans tous les cas de figure de sauver des vies humaines. La sécheresse dans le Sud et ce froid de canard sur les Hautes Terres ne plaisantent pas !

Les autorités publiques ont leur grande responsabilité de mettre en marche une politique générale afin de pallier dans le long terme ce problème chronique qu’est la misère surtout en ce moment. La PGE, notamment le volet social, entre de plain-pied dans la lutte contre ce malheur qui attaque sans pitié les gens considérés comme des … déshérités.

Il n’y a pas que le froid de canard de chaque année, on doit se préparer déjà à la maîtrise des eaux usées qui débordent chaque été, au moment fort de la pluie, et inondent les bas – quartiers où s’entassent les mêmes personnes précaires.

Le froid, les eaux et la sécheresse sont les lots quotidiens du commun des mortels, ayons tous le courage de les affronter. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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