Publié dans Editorial

Mille convoitises !

Publié le mercredi, 17 juillet 2024

La forteresse au sein de laquelle le Roi Andrianjaka (1610 – 1630) devait installer les mille  guerriers  assurant la sécurité de son « lapa » fondé sur le haut de la colline à Analamanga, en 1610, contre l’éventuelle attaque des Vazimba qui s’y trouvaient déjà sur place intéressera 4 siècles plus tard les mille convoitises. Les premiers occupants du site, les Vazimba, devaient réagir face à cette colonisation par ce fils cadet du grand Roi Ralambo, d’autant qu’il installait y les mille colons (ou guerriers). La forteresse des mille guerriers qui deviendra plus tard la « Cité des mille », la capitale du royaume d’Analamanga. « Antananarivo », la Ville des Mille, sera en toute évidence la capitale de l’Imerina sinon du Fanjakana Hova. A l’arrivée des vazaha en 1896, année de la colonisation, ils gardèrent Antananarivo comme capitale du pouvoir colonial.

Au retour de la souveraineté nationale, les tenants de la Première République maintiennent la Ville des Mille comme capitale de la  République Malagasy. Et depuis, la Ville des Mille se trouve au centre des mille intérêts, des mille convoitises. En effet, quatre-cent ans plus tard, celui qui occupe la Mairie de la Capitale, tient en main l’avenir de Madagasikara pense-t-on tout bas. On se caresse discrètement l’idée de faire son entrée sur le parvis de l’Hôtel de ville d’Analakely et occuper le siège tant désiré de la Ville des Mille.
En plein climat d’attentisme, le fauteuil de la Mairie d’Antananarivo suscite les mille convoitises.
On attend le sort attribué au Gouvernement. Quelle sera l’option prise par les deux chefs de l’Exécutif ? En tenant compte des propos tenus par le Chef de l’Etat Rajoelina après avoir reconduit le Premier ministre Ntsay Christian, on ne se bouscule pas à statuer le devenir du Gouvernement. On se donne le temps nécessaire pour bien réfléchir.
On attend la date des communales. Le Gouvernement va-t-il entériner la proposition de la CENI pour le 6 novembre ? La véritable question se pose autrement « les communales auront-elles lieu cette année ? » Evidemment, les tenants du régime prendront en compte toutes les données avant de se prononcer.
Il fallait dire les choses telles qu’elles sont, le clan du pouvoir ne minimise point ce scrutin des communales notamment concernant la Capitale. Considérée comme un poste clé, de premier plan, la Mairie d’Anananarivo attire toute l’attention, éveille toutes les intentions et attise tous les intérêts. Sous aucun prétexte, le régime Orange ne veuille point perdre Antananarivo. Les ténors de l’IRMAR ne lâcheront point cette Cité hautement stratégique. Le Chef de l’Etat, en personne, n’envisagera un seul instant de céder la Capitale à une autre formation politique surtout de l’Opposition.
Dans le camp de l’Opposition, on mijote très sérieusement d’occuper sinon de ré-occuper le siège très convoité de la Mairie d’Antananarivo. Du côté du TIM, on étudie avec un très grand intérêt le retour là où on était de 1999 à 2007. Des noms circulent déjà sur la toile, dans les chaumières et surtout à travers certains médias. Certaines personnalités annoncent leurs intérêts à devenir Maire ou Mairesse de la Capitale.
On attend avec impatience la date fixée par le Gouvernement et la bataille de la précampagne commencera. Antananarivo, la Ville des Mille éveille les mille convoitises.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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