Publié dans Editorial

Où en est-on ?

Publié le mardi, 24 septembre 2024

Où est-ce que nous en sommes sur la situation sécuritaire alarmante dans le pays ? Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry donna des consignes formelles aux Forces de l’ordre et de la sécurité à éradiquer les actes  de banditisme de grand chemin notamment les kidnappings dans certaines localités dans les meilleurs délais.

 

Dans son intervention lors de la sortie de promotion des officiers à l’Académie militaire à Antsirabe, le Président de la République a été ferme et catégorique qu’il faudra anéantir jusque dans les racines les actes de kidnapping qui plongent les populations du District d’Anjozorobe, localité de Marotsipoy, dans une psychose indescriptible. En effet, les kidnappeurs ont exécuté à la fin du mois d’août les cinq otages qu’ils ont pris après l’impossibilité de leurs proches à payer la rançon exigée. Il est difficile d’exprimer le ressenti insoutenable de la communauté villageoise.

Le mois de septembre tire à sa fin, pourrait-on avoir des premiers éléments du rapport officiel des interventions musclées des Forces de l’ordre et de la sécurité (FDS) à Anjozorobe. Où en est-on exactement ? Des sources de nos hommes en treillis, il y avait eu des arrestations  dont des bandits responsables de ces actes odieux et qui ont été placés en détention préventive à la Maison de Force à Tsiafahy. Cependant, force est de constater que les actes de kidnapping courent toujours. En fait, ils ont juste déplacé les foyers des « opérations » par exemple à Ankazobe ou à Tsaratanàna ou à Ambohidratrimo, etc. Ce constat est valable dans d’autres régions de l’île où les populations perdent tout espoir de faire revenir la paix dans leur propre localité. De Toamasina à Mahajanga en passant par Toliara pour atterrir à Antananarivo, la Capitale, les voyous et le scélérats agissent en de véritables hors-la-loi. Ils tuent en pleine rue, ils volent en plein jour et ils règnent en maître absolu en pleine nuit. Ils volent et violent sans autre forme de procès. On déploie sur place des soldats, on envoie sur terrain, on réquisitionne des policiers, au final, on déplore des échecs sinon des demi-échecs. Ils sont là toujours debout les dahalo, les kidnappeurs, les violeurs … Nos héros en tenue meurent sur le champ de bataille !  Même les apprentis de l’observation de la vie nationale pourraient se poser la question suivante : « nos soldats de l’Armée, nos militaires de la Gendarmerie et nos agents de Police, les trois unités ensemble, ne parviendraient-ils à cerner pour de bon cette précarité de la situation sécuritaire à Madagasikara ? » Si nos mémoires sont bonnes, ce ne fut la première fois que le Chef de l’Etat à même les précédents au poste ont été obligés d’interpeller nos hommes en treillis, nos officiers supérieurs et nos Généraux de la vulnérabilité de la sécurité de la population et ses biens. Mais apparemment, les résultats probants et durables tardent à venir. Devrait-on faire appel à qui si nos armées, les trois unités confondues, sont incapables du moins dépassées par les évènements pour assurer la sécurité du peuple !

Où en est-on exactement ? Drame. Il n’y a pas que le village de Marotsipohy qu’il va falloir porter secours, il y en a partout dans Madagasikara où l’on devra déployer nos Forces armées.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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