Publié dans Editorial

Tsimbina

Publié le mardi, 22 octobre 2024


Sans crier gare ni tambour battant, le programme « Tsimbina » fait son bonhomme de chemin. Il  continue sur sa trajectoire, sans faire trop de bruit ni tam-tam, pour aller à la rencontre des populations vulnérables vivant dans la précarité. Le programme « Tsimbina » s’inscrit dans l’accompagnement des gens des couches populaires de manière à ce qu’elles puissent tenir debout face aux caprices souvent intenables de la misère. Une action visant à renforcer la résilience du pays.  Soutenu par la Banque mondiale, « Tsimbina » ambitionne de contribuer aux efforts de redressement de la Nation.
Le lancement des opérations « Tosika Fameno » ou « Tsimbina » entre dans le cadre de la réponse globale du Gouvernement malagasy aux impacts collatéraux de la crise sanitaire, la pandémie de Covid- 19 à partir de 2020 jusqu’en début de 2022. En effet, il fallait soutenir par des aides en nature les couches populaires les plus vulnérables et parallèlement consolider les bases pour mieux asseoir la résilience auprès de la population. C’est une exigence voulue par l’état de nécessité nationale décrété par le Gouvernement. La pandémie écartée, du moins en général, les tenants du pouvoir avec le concours des soutiens matériels des bailleurs dont la Banque mondiale se trouvent dans l’obligation  de continuer l’assistance en moyens matériels la population en situation de précarité.
Le département en charge de la population et de la solidarité nationale, au nom du Gouvernement  s’occupe des actions sur terrain. Un calendrier de dispatching national par Région est établi. Tout récemment, la Région de Vakinankaratra a été le théâtre de la distribution. Une somme modique, pour certains peut-être, de 150. 000 ariary a été perçue par chaque ménage bénéficiaire pour le District d’Antsirabe. Dans la Commune d’Ambohibary – Sambaina 4. 296 ménages ont été ciblés et 2. 558 à Ambatolampy. Ces familles défavorisées éprouvent la plus grande difficulté à surmonter les effets  dévastateurs de la misère. En fait, il y avait eu déjà un premier paiement. Le deuxième s’effectuait ce vendredi dernier. En somme, dans la Commune d’Ambohibary, 12. 139 personnes au total ont bénéficié du programme « Tsimbina » contre 7. 962 à Ambatolampy.
Aurélie Razafinjato, la ministre de la Population et de la Solidarité nationale supervisait la distribution dans cette Région de Vakinankaratra. Et à chaque déplacement, la ministre ne manquait pas de rappeler que cette aide financière n’a pas été conçue pour suppléer aux efforts individuels de chacun à améliorer directement leur condition de vie. Il ne s’agit que d’un coup de pouce. Le feu Amiral Didier Ratsiraka l’avait bien dit dans son « Boky Mena » : « Nous avons besoin des aides (de l’extérieur) pour nous aider à se débarrasser des aides ». Ce fut une belle parole mais qui, malheureusement, n’avait pas été suivie d’actes concrets.
Un proverbe japonais dit que « Si tu veux aider un pêcheur, offre lui une canne à pêche au lieu d’un poisson ». Le grand Roi Andrianampoinimerina n’a jamais donné du manioc ou de riz à ses sujets, il leur a offert d’une bêche et les encourage à travailler. Ainsi, le programme « Tsimbina » vise à accompagner les concitoyens en difficulté mais ce programme ne remplacera jamais les efforts de chacun à améliorer leur condition de vie.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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