Publié dans Editorial

Que des sornettes !

Publié le jeudi, 24 octobre 2024

Quelque part dans les Saintes Ecritures de la Bible, il est dit : « Un temps pour toute chose ! » « Un temps pour se taire, un temps pour parler ! » « Un temps pour pleurer, un temps pour rire ! » Bref, chaque chose a son temps ! Mais, pour les « insensés », bibliquement et peut-être politiquement parlant, « un temps pour parler, un autre pour… parler sinon pour divaguer ! » 

En ces temps de pré-campagne, certains candidats pour les communales et les municipales du 11 décembre font du bruit du moins à Antananarivo, la Capitale. Certes, la Loi organique portant sur les régimes généraux des élections et référendum notamment le Code électoral ne dit point mots sur la teneur expresse des actes entre pré-campagne et campagne électorale. Ils laissent aux bons soins des candidats, censés être adultes et sensés pour faire la différence de principe entre « pré-campagne » et « campagne électorale ». En fait, il y a le « dit » et le « non-dit ». La maturité de chaque candidat sinon chaque état-major s’apprécie en fonction de son comportement vis-à-vis de ces deux notions. 

Le candidat sérieux prend soin de se taire durant la phase de pré-campagne et se consacre à peaufiner et boucler son programme que l’on doit présenter aux électeurs. C’est pour tout dire que le stade de pré-campagne joue un rôle des plus importants dans les préparatifs de la présentation au peuple des tenants et aboutissants du programme que les sérieux prétendants aux postes de la Mairie ont concocté pour le bien de la ville.

Devrait-on signaler que de ce scrutin des communales et des municipales du 11 décembre, la bataille pour conquérir le prestigieux et stratégique fauteuil de l’Hôtel de Ville d’Antananarivo focalise le plus des attentions non seulement des candidats prétendants mais aussi les observateurs et analystes des affaires nationales. La raison coule de source, Antananarivo mis à part son rôle en sa qualité de capitale de Madagasikara, la Ville constitue le centre névralgique, le centre de gravité et le centre des intérêts de toutes les activités nationales. Par conséquent, avoir la haute main sur la Capitale traduit de fait être en bonne position pour la conduite des affaires nationales dans le futur. Quand on siège sur le fauteuil de la Ville des Mille, on n’est pas plus loin du Palais d’Iavoloha. L’Histoire en a montré plus d’une fois la véracité de l’assertion.

A Antananarivo, dans la circonscription de la CUA, certains candidats des sept admis à concourir, s’adonnent déjà à des activités prématurées de campagne électorale. Ils se croient être plus malins que les autres et se livrent à des actes de propagandes avant terme. Des discours démagogiques et des actes de trompe-l’œil en prenant les concitoyens pour des naïfs qui vont gober tout. Les candidats portant les dossards n° 2 et n° 4 sont les plus actifs et se démarquent visiblement. Profitant du silence de la loi sur la notion différentielle entre pré-campagne et campagne, ils s’offrent indûment des avances sur les autres.

Rien ne sert de courir, il faut savoir partir à point ! Inutile de s’adonner à des discours trompeurs avant l’heure ! Au final, on n’a eu droit qu’à des sornettes.

 

Ndrianaivo

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Editorial

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    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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