Madagasikara a mis du temps pour enfin se décider à intégrer la Zone après que le Parlement emboîte le pas. Les motifs n’en manquent pas.
Le libre- échange international comporte en soi des avantages ou d’opportunités tout autant qu’il présente des risques auxquels les dirigeants en place ne doivent pas sous-estimer. Aux Etats-Unis, au début du XIX ème siècle, le Président John Monroe énonça une mesure fermant la porte de l’Amérique et de l’Amérique Latine à toutes interventions (politiques) et notamment à toutes invasions européennes y compris le domaine économique et commercial : la « Doctrine de J. Monroe » qui se résume ainsi : « l’Amérique aux Américains ». En fait, les Etats-Unis d’Amérique, en plein essor économique voulaient préserver leur pays et leur économie naissante contre toute invasion surtout européenne. En 1823, le pays voulait d’abord consolider ses bases politiques et son économie avant de s’aventurer à toute ouverture. Ainsi, le libre -échange a été pointé du doigt jusqu’au moment où l’Amérique atteigne la vitesse de croisière de son économie. Ainsi, pour un pays dont la balance commerciale accuse un déficit flagrant (des importations excédentaires par rapport aux exportations), le principe de libre- échange sape ses intérêts vitaux. Un pays comme Madagasikara nécessite de mures réflexions avant de s’y engager. L’industrie nationale, jusqu’à l’heure, peine à retrouver le rythme normal, la vitesse de croisière, et ce pour des raisons diverses, sera vite phagocytée dans un système de libre - échange. D’autant plus, une décision d’intégrer le pays dans une zone de libre- échange doit être foncièrement soutenue par l’engagement du secteur privé. Il ne faut pas ignorer que ce sont les opérateurs privés qui s’investiront le plus dans le système. L’Etat n’est qu’un simple facilitateur. Il appartient aux décideurs politiques de prendre toutes les dispositions nécessaires qui encouragent, qui accompagnent et qui facilitent les rouages économiques afin que les capitaines d’industrie, les entrepreneurs et les acteurs économiques puissent produire normalement sinon sereinement.
Evidemment, il existe des opportunités à ne pas rater dans une zone de libre- échange. La production nationale, dans tous les domaines, est appelée à s’épanouir dans un système libéralisé. En effet, le libre- échange favorise la multiplication des débouchés au départ et à l’entrée. Signalons toujours que nos produits soient compétitifs en qualité et en quantité.
Des défis et des enjeux à surmonter !
Ndrianaivo