Publié dans Editorial

ZLECAF, opportunités et risques

Publié le lundi, 28 octobre 2024

Finalement, Madagasikara adhère à l’esprit et à la lettre de la Zone de libre- échange économique continentale africaine (ZLECAF). Après moult cogitations voire tergiversations, pour certains, quelques années durant, le Gouvernement malagasy approuve, ratifie et intègre la ZLECAF.

Lors de la 12 ème session ordinaire de l’Union africaine du 7 juillet 2019 au Niger, les chefs d’Etat membres de l’UA ont créé la Zone de libre échange continentale intitulée ZLECAF. Un an après, en 2020, Ghana a été choisi comme le pays abritant son siège. Jusqu’à alors, 28 Etats ont ratifié le protocole et Madagasikara sera, après adoption des deux Chambres parlementaires, le 29e membre. Le principe et l’objectif majeur de la ZLECAF consiste à fluidifier la circulation commerciale des produits à l’intérieur du continent africain, à briser les barrières douanières de telle sorte que chaque Etat membre y trouve son compte. 

Madagasikara a mis du temps pour enfin se décider à intégrer la Zone après que le Parlement emboîte le pas. Les motifs n’en manquent pas.

Le libre- échange international comporte en soi des avantages ou d’opportunités tout autant qu’il présente des risques auxquels les dirigeants en place ne doivent pas sous-estimer. Aux Etats-Unis, au début du XIX ème siècle, le Président John Monroe énonça une mesure fermant la porte de l’Amérique et de l’Amérique Latine à toutes interventions (politiques) et notamment à toutes invasions européennes  y compris le domaine économique et commercial : la « Doctrine de J. Monroe » qui se résume ainsi : « l’Amérique aux Américains ». En fait, les Etats-Unis d’Amérique, en plein essor économique voulaient préserver leur pays et leur économie naissante contre toute invasion surtout européenne. En 1823, le pays voulait d’abord consolider ses bases politiques et son économie avant de s’aventurer à toute ouverture. Ainsi, le libre -échange a été pointé du doigt jusqu’au moment où l’Amérique atteigne la vitesse de croisière de son économie. Ainsi, pour un pays dont la balance commerciale accuse un déficit flagrant (des importations excédentaires par rapport aux exportations), le principe de libre- échange sape ses intérêts vitaux. Un pays comme Madagasikara nécessite de mures réflexions avant de s’y engager. L’industrie nationale, jusqu’à l’heure, peine à retrouver le rythme normal, la vitesse de croisière, et ce pour des  raisons diverses, sera vite phagocytée dans un système de libre - échange. D’autant plus, une décision d’intégrer le pays dans une zone de libre- échange doit être foncièrement soutenue par l’engagement du secteur privé. Il ne faut pas ignorer que ce sont les opérateurs privés qui s’investiront le plus dans le système. L’Etat n’est qu’un simple facilitateur. Il appartient aux décideurs politiques de prendre toutes les dispositions nécessaires qui encouragent, qui accompagnent et qui facilitent les rouages économiques afin que les capitaines d’industrie, les entrepreneurs et les acteurs économiques puissent produire normalement sinon sereinement.

Evidemment, il existe des opportunités à ne pas rater dans une zone de libre- échange. La production nationale, dans tous les domaines, est appelée à s’épanouir dans un système libéralisé. En effet, le libre- échange favorise la multiplication des débouchés au départ et à l’entrée. Signalons toujours que nos produits soient compétitifs en qualité et en quantité.

Des défis et des enjeux à surmonter !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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