Publié dans Editorial

Tous azimuts

Publié le jeudi, 28 novembre 2024

Diplomatie tous azimuts ! Madagasikara inaugure en grande pompe sa première ambassade au royaume chérifien du Maroc. Le rétablissement des relations entre les deux pays datait de 15 août 1994 après que les nouveaux dirigeants de la Grande île se démarquaient de la position de la République démocratique du régime Ratsiraka de l’époque et optaient pour le camp du Maroc dans le conflit opposant le Maroc et le Sahara occidental. Depuis, les relations entre les deux peuples  se renforcent. En 2006, le Maroc ouvre son ambassade à Antananarivo. Dix ans après, en 2016, le roi Mohamed VI effectuait une visite officielle à Madagasikara que les observateurs qualifient « d’historique ».

A rappeler qu’entre le Maroc et Madagasikara, il existe un lien historique particulier par le fait que le roi Mohamed V, grand père du roi Mohamed VI avait « séjourné » de 1954 à 1956 dans le pays (Antsirabe). La création de l’ambassade malagasy au Maroc a été décidée en 2019. En raison des procédures et des préparatifs incontournables, l’ouverture n’a pu avoir lieu que le 27 novembre 2024. 

Bien avant, depuis l’avènement au pouvoir en 2019 du régime Orange, les efforts pour diversifier les relations diplomatiques de la République malagasy s’activaient. Les initiatives de liens tous azimuts avec tous les Etats susceptibles de promouvoir les intérêts gagnants-gagnants  sous l’impulsion du Chef de l’Etat Rajoelina Andry se multiplient. Que ce soit avec les pays aux relations traditionnelles et historiques. Que ce soit avec les pays aux grandes potentialités économiques capables de booster l’économie, en pleine évolution comme celle de Madagasikara. Des pays ou Etats du monde occidental, du monde asiatique et du monde arabe, du Golfe persique notamment, des Emirats arabes unis !

Des délégations étrangères se bousculent au portail du Palais d’Iavoloha. Le Chef de l’Etat reçoit, consulte et finalise des traités d’alliances économiques ou commerciales avec la Chine, la Turquie, la Corée (Sud), l’Inde, etc. 

Un exemple d’une véritable offensive diplomatique auprès de tous les partenaires pouvant accompagner Madagasikara dans l’implémentation de la Politique générale de l’Etat (PGE) en particulier les trois piliers du développement dynamisme du capital humain, bonne gouvernance et l’industrialisation. Après avoir tenu deux séances de travail avec une équipe de la Banque mondiale dirigée par son représentant résident Sem Atou seck puis avec un haut dignitaire des Emirats arabes unis en l’occurrence Mohamed Alabbar, fondateur du groupe Emaar et après une valse diplomatique à laquelle Rajoelina Andry a reçu les lettres de créance de plusieurs ambassadeurs nouvellement accrédités notamment celui de l’Italie et du Rwanda, le Président Rajoelina concrétise les accords signés lors de son déplacement en Chine. Et le bal continue, le locataire d’Iavoloha reçoit, au Palais d’Etat, en audience, toujours dans le courant d’octobre, la délégation dirigée par Mu Hong, vice-président de la Conférence consultative de la République populaire de Chine (CCPPC). Un haut responsable de l’assemblée consultative de la RPDC, un envoyé spécial de Xi Jinping. Il a été question de renforcement de la coopération entre les deux Etats dans le but de bâtir une « communauté d’avenir partagé ».

La diplomatie tous azimuts a été déjà appliquée durant le régime socialiste de Ratsiraka dont les résultats restent mitigés. Celle du régime Orange ambitionne  réellement d’apporter du sang nouveau au pays.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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