Que dire de cette année qui va nous quitter à jamais ! L’année 2024 est l’une des plus agitées. Sur le plan politique, 2024 a connu une effervescence particulière. Deux scrutins majeurs ont eu lieu. D’abord, les législatives. La seconde législature (2019 – 2024) de la Quatrième République prend fin au cours de l’année 2024. Il s’agissait d’un enjeu politique de taille dans la mesure où l’Hémicycle tient un rôle crucial dans le processus de la mise en route de la Politique générale de l’Etat (PGE). Une « conditionnalité » dans l’implémentation de l’axe fondamental, la raison d’être du régime. La mise en place de la majorité acquise à la PGE est incontournable pour la sécurisation de la stabilité du pouvoir et surtout de tout le pays. Il est inconcevable d’escompter un essor du pays quand l’Assemblée nationale s’est vue ébranlée par des frondeurs en majorité sinon des détracteurs du pouvoir en place. Les résultats de l’élection a vu la victoire écrasante de la plateforme soutenant le pouvoir.
Le second scrutin qui a marqué l’année 2024 concerne les élections générales axées sur les Communales et les Municipales. Sans conteste, il s’agit d’un scrutin de haute importance de la vie nationale. Les maires et conseils municipaux gèrent l’essentiel de la vie quotidienne de la population. Un domaine non négligeable dans l’amélioration des conditions de vie de la communauté de base. Tout régime en place soucieux des intérêts majeurs de son peuple veille dans tous les détails à sa vie. Les élections générales s’érigent en baromètre indiquant la popularité de tout régime en place. Sur le plan global, les scores obtenus des sensibilités politiques proches du pouvoir témoignent de son véritable emprise à la base. Tout régime mis en minorité à l’issue du scrutin communal et municipal est en mauvaise posture. Ici encore, les formations politiques proches du régime ont raflé la mise. Elles ont obtenu la majorité des postes (maires et conseillers municipaux) sur tout le territoire national à commencer par la Commune urbaine d’Antananarivo.
L’autre évènement majeur qui a agité le pays : la recrudescence des trafics illicites des métaux précieux tels l’or et celui des espèces endémiques hautement protégées par la CITES à savoir les tortues. Fait marquant, deux départements-clés au sein du Gouvernement ont été malencontreusement cités à travers ces « crimes », le très respectueux ministère des Affaires étrangères (MAE) et le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Un chef de service du MAE aurait facilité la transaction par de faux papiers. Tandis que des agents du MEDD se trouveraient impliqués dans le trafic délictueux.
Et les actes sévèrement réprimés par la loi continuent à émailler la chronique.
Ndrianaivo