Publié dans Editorial

Impossible

Publié le lundi, 06 janvier 2025


« Les routes de l’impossible », une série documentaire - découverte de Tony Comiti présentée par France 5 et relayée par TV5 Monde fascine sans relâche les téléspectateurs et cela depuis 2007 en France. Ce genre Documentaire – Découverte tente de mettre en relief le va-à-tout-prix des personnes vivant dans des pays en difficulté d’affronter des risques jusqu’à coûter parfois à leurs vies pour gagner de quoi pour survivre. Il s’agit d’une aventure très risquée pour les conducteurs et pour leurs voyageurs, pour les propriétaires de marchandises dans la mesure où les routes se trouvent souvent dans un état de dégradation très avancé. Des pays d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Asie font le choux gras de Tony Comiti et par extension TV5 Monde. Madagasikara figure dans la triste liste, dans le Casting de Tony Comiti. Etant donné la dramatique situation de nos infrastructures routières, la Grande île ne peut pas échapper aux griffes des « prédateurs de forte sensation », du réalisateur et de la célèbre chaîne française.  Justement, à propos de Madagascar, ils ont titré « Les routes de l’impossible : Madagascar et les couloirs de Satan ». Un intitulé trop évocateur ! L’état des routes, en villes tout comme à l’intérieur du pays, traduit manifestement les conditions misérables de l’économie nationale. Les caprices dévastateurs et répétitifs du climat ainsi que la déficience financière du pouvoir central pour les réhabiliter expliquent les défaillances des routes. Il est pratiquement impossible de rouler normalement sur nos routes nationales, provinciales, régionales, de District et communales.
Madagasikara serait-il le pays de … l’impossible. Impossible de sortir de l’orbite de la pauvreté ! Du cercle vicieux de la misère ! Impossible de combattre la corruption et l’impunité ! Impossible d‘organiser des scrutins sans que l’Opposition y trouve la petite bête ! Impossible à ceci ! Impossible à cela !
L’Opposition s’entiche à emprunter la voie de l’impossible pour recoller le pot cassé et retrouver l’unité perdue ! Les barons du camp adverse, minés par la division, tentent à chaque tournant de la vie nationale notamment l’échéance électorale de montrer en vain leur cohésion face au bloc en béton du régime en place. On déplore la baisse du taux de participation à chaque scrutin surtout ces derniers temps. La baisse d’intérêt de la chose politique en particulier les urnes résulte en grande partie de la versatilité des leaders de l’Opposition. Une Union qui ne dure « qu’un seul été ». L’opinion n’accorde plus de crédit aux dirigeants politiques locaux dans leur démarche pour contrebalancer le pouvoir. Des candidats - bidon ou friperie ! Des candidats imposés au grand dam de la base ! Et maintenant, les supposés chefs de l’Opposition re-tentent de remettre sur les rails la cohésion. Après moult tentatives, avortées d’ailleurs, d’union suivie de multiples divorces, les têtes pensantes de l’Opposition concoctent d’abattre de nouveau sur table la carte de l’unité face au pouvoir en place. Ils ne se rendent pas compte sinon incapables de se rendre à l’évidence qu’ils s’engagent sur la « route de l’impossible ». Les leaders des partis se déclarant de l’Opposition sont incapables d’unir leur voix. Une autre échéance électorale de taille s’annonce à l’horizon à savoir les sénatoriales. Ce sera la déconfiture certaine pour le camp d’en face. C’est possible !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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