Une rarissime situation que certains sorciers malavisés, des faux prophètes en herbe, de petits gurus quelconque s’apprêtent à interpréter. Il s’agirait selon eux de l’expression d’une malédiction divine qui s’abat sur le pays. D’une sévère punition divine à cause de l’errance des dirigeants politiques de tous bords. Cela pourrait être reconnu comme valable dans une certaine mesure où les responsables chargés de gérer les affaires nationales ont commis quelque part des erreurs de gouvernance. Ils doivent se remettre en cause et corriger les bévues de leurs actes. Mais, dans tous les cas de figure, nous devons tous nous rendre compte de nos responsabilités vis-à-vis de la Nation. Nous les Malagasy vivant dans ce beau pays, nous avons commis à des degrés différents des actes compromettant notre propre avenir. La surface boisée nationale, étant le principal agent contribuant à alimenter le cycle naturel capable de provoquer la formation des nuages pour aboutir aux pluies, se rétrécit inexorablement pour ne laisser que des sols dénudés. La Grande île jadis « l’île verte » devient « l’île rouge » et même parfois « l’île-désert ». Une succession d’erg et de reg complète la galerie. Des tentatives de recouvrir d’arbres ont été engagées mais les initiatives se soldaient souvent par des échecs. En cause, les reboisements programmés ne furent en fait que des « excursions » en groupe des départements ministériels ou autres. Des prises de photos sinon les beuveries en font la loi. Tout récemment les hauts responsables du département de l’Environnement ont élevé la voix. Ils pointent du doigt les pratiques honteuses. Si les actes de reboisement de ces cinq dernières décennies ont porté leurs fruits, la Grande île aurait retrouvé sa … couleur. Evidemment, ce sont les résultats des coupes d’arbres irresponsables et impardonnables incendies de brousse.
De cause à effet, une avalanche de conséquences s’acharne sur le pays. Le tout premier de la liste : le manque flagrant de pluies. Les tombées de la pluie se raréfient à tel point que la sécheresse et la chaleur d’été rendent la vie difficile. Les impacts secondaires ne se font pas attendre. Les étiages des rivières et lacs jusqu’en sous-sol, les nappes phréatiques, perdurent et baissent davantage. De fil en aiguille, la JIRAMA se trouve en difficulté. Les coupures d’eau et les délestages reviennent au galop ! Les agriculteurs, éleveurs et cultivateurs, s’inquiètent sérieusement.
Et le pays va de mal en pis ! Les cascades de congratulations, de souhaits et de meilleurs vœux risquent de tourner au vinaigre.
La Nation est en péril, allons-nous tergiverser encore ?
Ndrianaivo