TI – IM qualifie le score et le classement de la Grande île de « modeste » et de « faible » mais « ça bouge » quand même ! En tout cas, le pays ne recule ni ne stagne pas comme ce furent les cas auparavant. C’est un progrès quoique minime ! Avec ce classement, Madagasikra se trouve aujourd’hui au même rang que l’Irak, le Cameroun, Mexico, le Nigéria et l’Ouganda. Et a pu devancer le Paraguay, la Russie et le Kirghizstan. Selon cet organisme non gouvernemental indépendant chargé de la situation et de l’évolution de la corruption à travers le monde, l’avancée modeste voire faible du classement et du score de la corruption à Madagasikara s’explique par des moyens financiers et matériels insuffisants pour lutter efficacement contre la corruption, contre les immunités en tout genre, contre l’impunité, contre l’instrumentalisation de la Justice, contre un Etat captif otage des intérêts privés. Enfin contre l’insuffisance des engagements internationaux en faveur de la lutte contre la corruption (LCC) restés d’ailleurs en suspens et un espace civique de plus en plus restreint, … En somme, un ensemble de manquements que Transparency International – Initiative Madagasikara déplore malgré l’avancée constatée.
Pour en revenir à notre « performance » si modeste et si faible selon TI – IM, il importe de faire la remarque suivante : c’est à partir de 2015 que le score de Madagasikara a chuté de 28 à 24 (2019) pour stagner de 2020 à 2023. Ceci étant, cette avancée de 1 point et le gain de cinq places (2024) peuvent être considérés comme un progrès significatif. Et place la Grande île au 33 ème rang en Afrique sur les 53 pays du continent. A noter que les Seychelles occupe le premier rang en Afrique (18 ème rang mondial) tandis que la Somalie le dernier. Pour simple comparaison, le Rwanda : 4 ème en Afrique et 43 ème mondial. Et la Grande île fait partie des 40 pays les plus corrompus du monde.
Quelle perception pour le cas de Madagasikara ? Les observateurs, entre autres les analystes de TI – IM, dénoncent la faiblesse de la contribution financière allouée par l’Etat en matière de lutte contre la corruption. Ces derniers temps, la situation évolue. Le Chef de l’Etat Rajoelina a manifesté son engagement à la répression de ce fléau, la corruption. D’autres blocages viennent à aggraver le cas. Parmi eux, les immunités statutaires, le processus parlementaire de mise en accusation, etc. Le fonctionnement de la Haute Cour de Justice en est littéralement bloqué.
Quoi qu’on dise, le pays avance. Mais, il faudra faire mieux davantage.
Ndrianaivo