Publié dans Editorial

Relance en cours !

Publié le dimanche, 02 mars 2025

L’élan de relance se dessine à l’horizon. En dépit des difficultés qui freinent le démarrage effectif et en puissance, la situation économique du pays fait signe d’une certaine vitalité.

Selon la dernière  présentation de la note de conjoncture économique de Madagasikara, la Banque mondiale fait état d’une croissance mais laquelle croissance reste encore faible et inégale. Une croissance mitigée ! La productivité demeure faible et même en recul. Trois travailleurs malagasy ne  valent qu’un travailleur selon la moyenne africaine. 

D’après  les experts de la Banque mondiale ayant présenté le dit rapport, Atou Seck, responsable des opérations à Madagasikara et Fanjaniaina Prisca Mamitiana, spécialiste du développement du secteur privé de la BM, la fragile croissance ne suffit pas à soutenir le minimum des besoins indispensables du pays. Autour de 60 % de la population vivent toujours dans des conditions misérables. Ainsi donc, il faut accroitre le taux de croissance au moins à 4,4 % et l’améliorer pour se stabiliser à 4,7 % en 2027. C’est un défi de taille mais il n’y a pas d’autres solutions à envisager. La Banque mondiale préconise la nécessité des réformes structurelles en ciblant entre autres les secteurs stratégiques tels l’énergie, le numérique et les mines. Le monde agricole également pour une profonde transformation. Notons que le régime Orange fonce dans ce sens. Il va falloir aussi augmenter le taux de pression fiscale. Toutefois, Atou Seck tenait à encourager les dirigeants et les acteurs économiques du pays à continuer et à renforcer la relance en cours.

Malgré le climat poussif des affaires, le secteur du textile affiche un certain rebond. Et cela, en dépit de la prolifération anarchique de la friperie. Des vêtements de seconde main aux prix dérisoires qui conviennent à la petite bourse du peuple. C’est un défi délicat sinon complexe pour les dirigeants. En fait, il faut ménager la chèvre et le chou ! De toutes les façons, deux enjeux contradictoires se présentent forcément. D’abord, ne pas supprimer la vente des vêtements de seconde main. Mais en même temps mettre en route toutes les stratégies pour relancer sur le marché le secteur du textile. Deux enjeux apparemment opposés et difficiles à concilier ! Seulement, il faudra le réussir. Une gymnastique de grand écart pour les dirigeants !

La mise en place des stratégies pour la relance économique est  une chose, maintenir le niveau et l’améliorer davantage en est une autre ! Le risque du recul guette toujours. Il y a en cours de route des paramètres qui échappent souvent au contrôle des responsables. Avant la terrible pandémie de Covid19, le pays affiche une tendance positive de l’économie. Les activités du tourisme et industrielles n’en déméritent pas. Mais, à partir de 2020, période où le virus de SRAS – COV 2 débarque, tous les efforts tombent à l’eau. 

La bataille pour relancer le textile relève d’une entreprise de … résurrection. L’industrie textile de la Grande île florissait jusque dans les années 80. La Société textile de Mahajanga (SOTEMA) et la Cotonnière d’Antsirabe (COTONA), fleurons de l’industrie textile malagasy, périclitaient suite à l’invasion sauvage de la friperie sur le marché local. Une activité meurtrière contre l’industrie locale que de hauts dirigeants entretenaient avec des  opérateurs véreux locaux.

Maintenant, on doit soutenir la relance du textile malagasy. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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