Publié dans Editorial

Solide pilier

Publié le dimanche, 06 avril 2025

Base Toliara rouvre ses portes. Par la décision du Conseil des ministres du 29 novembre 2024, la suspension du projet minier de la Base Toliara est levée.

Base Toliara, une entreprise matriculée localement  du groupe Base Ressources de nationalité australienne et britannique, projette de produire l’ilménite, le zircon et le rutile de Ranobe, utiles pour la production des pigments blancs pour la peinture, le papier ainsi que la céramique et la métallurgie. Elle se trouve à 50 km au nord de Toliara, dans le sud-ouest de la Grande île. En raison des tensions sociales sujettes à une connotation politique locale, le Gouvernement suspend le projet en 2019, le temps également de revoir en profondeur la réorganisation et l’éventuelle révision des clauses du contrat.

Se sentant incompris par et la communauté locale et par le pouvoir en place les porteurs du Projet n’ont cessé de plaider sur le bien-fondé de Base Toliara pour l’économie nationale et pour la communauté de base autour de Ranobe.

L’Etat n’entend pas arrêter définitivement le projet, il se donne l’occasion de revoir certains points de la clause du contrat et également remettre sur le tapis toutes allégations de malversations (corruption ou autres) menaçant les intérêts supérieurs du pays. Tout cela pour sous-entendre que les travaux de négociation n’ont jamais été suspendus. L’Etat maintient le contact avec les grands investisseurs et cela pour le bien de tous, des deux côtés. A noter que le projet tente toujours de convaincre la partie malagasy et la communauté locale sur les intérêts et privilèges que Base Toliara pourra procurer. Une bonne partie des membres de la communauté de base autour de Ranobe n’ont cessé de manifester leur soutien et exigent la réouverture immédiate de Base Toliary. Mais, de l’autre côté, les réticents sinon les opposants ne restent pas non plus les bras croisés.

En novembre 2024, après avoir tout mis au clair, le Gouvernement, en Conseil des ministres, décrète la levée de la suspension. Une mesure courageuse ouvrant la voie vers un double  avantage. Le premier, la communauté locale, en particulier, et la région concernée, en général, puissent jouir des retombées positives directes issues de l’opérationnalité du projet. Entre autres, une rentrée pérenne de gains financiers permettant de financer diverses activités, améliorant les infrastructures sanitaires et scolaires, etc. L’offre de nouvelles occasions à de nouveaux emplois ! En tout, trois mille emplois seront prévus. Une belle perspective pour les jeunes de la région. Le second avantage, cette fois-ci sur le plan national. L’économie nationale va bénéficier d’un coup de pouce efficient. La Trésorerie nationale aura des entrées pérennes permettant à l’Etat de faire face à ses obligations urgentes.

En effet, Base Toliara va débourser avec la future exploitation de l’ilménite, de zircon et du rutile de Ranobe des sommes colossales qui iront directement dans la caisse de l’Etat et dans celles de la communauté de base et de la Région d’Atsimo-Andrefana : cinq milliards de dollars pour l’économie nationale, 180 millions de dollars par an pour les finances publiques et 80 millions de dollars annuels pour les projets nationaux et régionaux. Un réel sinon solide pilier pour le pays !

Reste à savoir si les responsables nationaux et régionaux sauront les gérer et utiliser à bon escient !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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