Publié dans Editorial

Dynamique positive

Publié le jeudi, 10 avril 2025

Il n’est pas tabou de muer l’éditorial en mini-cours d’éducation civique, ensemble avec un aperçu de sociologie.

On entend par « éducation civique », une discipline curriculaire prévue, normalement dans le programme scolaire, qui se propose de dispenser des cours de savoir-vivre, se conduire et se comporter au sein de la société, sinon de la communauté. Tandis que la « sociologie » est l’étude du comportement de l’homme au sein d’un groupe défini. En gros, c’est une discipline des sciences sociales qui a pour objectif de rechercher des explications et des compréhensions typiquement sociales, et non pas mentales ou biophysiques, à des phénomènes observables (Source Wikipédia).

L’éducation civique combinée avec la sociologie pourra créer une synergie  favorable à une dynamique positive de la démocratie.  La méconnaissance à une notion de base de l’éducation physique et une méprise d’un minimum des fondements de la sociologie pourrait entrainer certains comportements contraires à la dynamique de la démocratie. Depuis toujours, la sociologie est le fer de lance de la politique de gauche. En France, il fut un temps où l’on se méfiait de la sociologie. En effet, les sociologues n’ont pas pu se débarrasser de l’emprise de l’idéologie marxiste-léniniste. La mention « sociologie » fut un certain moment le vivier de l’idéologie de gauche. L’historique mouvement de Mai 68 en France a été noyauté par les étudiants en sociologie. A Madagasikara, le même phénomène se constatait à partir des années 80. Le régime de l’ancien président feu Ratsiaraka Didier voyait très méfiant la filière Sociologie à Ankatso. D’ailleurs, les principaux cerveaux des mouvements de mai 72 à Antananarivo se recrutaient parmi les enseignants et étudiants en sociologie d’Ankatso.

La démocratie qui se définit par le pouvoir du peuple, du grand nombre, « vox populi », a besoin de l’interaction positive de l’éducation civique et de la sociologie. Une fausse interprétation de la démocratie pourrait entrainer vers un imbroglio difficile à dénouer. Quand on se croit sur le fait qu’être élu par le plus grand nombre donne l’occasion de fouler aux pieds l’essence même de la démocratie, on se trompe. La liberté d’expression, un élément incontournable de la démocratie, doit reconnaître ses limites, surtout quand elle écrase l’intérêt du plus grand nombre. Et c’est ici qu’intervient les notions de base de l’éducation civique, entre autres le savoir vivre, le savoir se comporter, le respect des règles du groupe au sein de la communauté. Des notions qui devraient être inculquées en classe, déjà au niveau de l’éducation de base. Egalement, c’est là qu’entre en jeu la maîtrise des phénomènes comportementaux au sein de la société, dans le cadre de la science de la sociologie.

La dynamique positive de la démocratie s’obtient par le mélange intelligent de la vertu de l’éducation civique et l’impact positif de la maîtrise de la sociologie, toujours dans l’intérêt de la Nation. Un dosage subtil que les acteurs crédibles, élus ou autres, savent exploiter toujours dans l’intérêt de la communauté.

Ne pas avoir un minimum de sens de l’éducation civique et la méconnaissance des fondamentaux de la sociologie débouchent inévitablement vers des comportements inconscients et irresponsables qui, à terme, détruisent les bases de la démocratie. Gare aux dirigeants politiques du pouvoir et de l’Opposition qui font fi de la dynamique positive.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Souillé !
    Qu’on le veuille ou non, les deux affaires, l’une macabre et l’autre louche polluent l’atmosphère nationale, pire encore, entachent la crédibilité et l’honorabilité de l’Etat malagasy. Elles tombent pile à un moment où Madagasikara a besoin justement de soigner son image. La Grande île s’apprête à abriter le sommet de la SADC et accueillir ainsi des hôtes de marque du rang de Chefs d’Etat et de Gouvernement. Un rendez-vous crucial que les tenants du régime et le peuple entier ne minimisent point. Une opportunité à valeur internationale qui conforte l’intégrité morale et politique du pays. Etant le second rendez-vous international qui devra se tenir à Antananarivo ce mois d’août après celui du sommet de l’océan Indien, en l’espace de trois mois, le sommet de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe, la SADC, revêt un caractère particulier pour le pays dans la mesure où il confirme le retour effectif…

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