Publié dans Editorial

Visite d’Etat

Publié le vendredi, 18 avril 2025

Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur.

Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé.

Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait que la Grande île n’avait pas encore le statut  d’un Etat indépendant et souverain. Le président François Mitterrand effectua un voyage officiel à Madagasikara du 11 au 15 juin 1990. Ce genre de voyage dit « officiel », Mitterrand l’avait beaucoup fait durant ses deux mandats mais rares étaient les visites d’Etat. Rappelons que cette visite intervenait peu avant la Session franco-africaine à La Baule (Escoublac), Loire-Atlantique, le 20 juin, au cours duquel François Mitterrand devait faire le célèbre et historique « Discours de La Baule » qui devait sceller l’arrêt de mort des partis uniques en Afrique (francophone) et occasionner les chutes de certains dirigeants potentats « inamovibles » dont l’Amiral Didier Ratsiraka. Jacques Chirac effectuait une visite « éclair »  à Madagasikara en 2005. De même, François Hollande en 2016  à travers un bref voyage de travail au cours du Sommet de la Francophonie.

Ceci étant, Madagasikara s’apprête à recevoir sur son sol la première visite d’Etat d’un Chef d’Etat français en la personne d’Emmanuel Macron. C’est tout à l’honneur du locataire d’Iavoloha Andry Rajoelina. Chose que ses prédécesseurs n’ont pas pu réussir. Une visite qui crée des vagues sinon des fantasmes voire des délires au sein du microcosme politique local. Mais également une visite qui déclenche des branle-bas pour le besoin des préparatifs afin d’assurer en place un accueil solennel digne d’un Chef d’Etat souverain. C’est normal et légitime si le gouvernement prend très au sérieux la préparation de cette visite d’Etat. Il y va toute la dignité et toute la souveraineté du pays.

Une visite d’Etat offre toujours des opportunités pour les deux pays notamment pour le pays hôte, Madagasikara, en plein combat pour la relance. Nous osons espérer que certains sujets cruciaux ne soient pas occultés. Entre autres, le cas des îles Eparses. L’opinion attend de pied ferme de cette visite d’Etat le sort réservé à ces « joyaux » appartenant à la Grande île. La venue d’Emmanuel Macron intervient quelques jours après la Commémoration des évènements douloureux du 29 mars 1947, que cette Visite soit une occasion d’aplanir les choses et de remettre le compteur à zéro pour un nouveau départ !

En attendant la visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron, le pays du moins les chrétiens se préparent à fêter dans l’allégresse la Résurrection du Seigneur Jésus. A chacun ses préoccupations !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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