Publié dans Editorial

Ixième évasion ! 

Publié le mercredi, 07 mai 2025

Passoire ! Rien n’a changé, au contraire tout s’aggrave. On sort comme on entre dans ce pays … librement. En dépit de bons mots, de belles promesses et de beaux engagements, les défaillances d’hier se répètent aujourd’hui et demain, à chacun de nous de le deviner.

Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry tape pour la énième fois sur la table. Lors de son célèbre intervention radiotélévisée du 4 mai, le Président de la République dénonce énergiquement et juge inacceptable la faille permettant au désormais le fugitif, le colonel Patrick Rakotomamonjy fauteur de délits avérés, de prendre le large en parvenant à se faufiler entre les mailles d’un Camp réputé hyper sécurisé en pleine Capitale. Inadmissible et impensable !

 

Patrick Rakotomamonjy, un médecin – colonel, activement recherché par les autorités compétentes, réussit à partir en cavale à l’étranger, dirait-on. Il a eu des démêlés avec la hiérarchie militaire à la suite d’un déballage sur la place publique par la diffusion d’une vidéo explosive sur les réseaux sociaux de ce qu’il qualifiait de « malversations » au sein  de l’Armée, plutôt au sein de l’Hôpital militaire de Soavinandriana, (CENHOSOA) dont il est cadre, relatives aux gestions internes de l’hôpital et de l’Armée. En effet, le colonel fugitif dénonce des faits présumés de corruption et de prétendus dysfonctionnements au sein du ministère des Forces armées. L’officier en cavale cite nommément le patron du ministère de la Défense, le Général de corps d’armée Monja Delphin Sahivelo et de son secrétaire général, le vice-Amiral  Bemarivo Jeannot Assany et l’accuse de détournement et également, il balance en public le projet confidentiel de mise en place d’un Directoire militaire. Vrai ou faux, c’est grave ! En dehors de toute considération et en surfant sur tous les angles de point de vue, l’acte est condamnable. Certainement, c’est le fait d’un lâche qui n’ose même pas dénoncer directement les supposés délits. Il attend l’occasion ultime de se trouver en dehors du territoire pour jeter en pâture ses supérieurs hiérarchiques. Personne ne s’aventurerait à endosser la toge d’un avocat du diable pour le défendre. Fortement soupçonné et reconnu par le biais d’un témoin oculaire, un agent de sécurité, d’être l’auteur du dépôt d’un cocktail Molotov auprès de l’enceinte de Pradon, à Antanimena, le colonel Patrick a été retenu dans l’enceinte du Camp Ratsimandrava, à Andrefan’Ambohijanahary, pour le besoin de l’enquête. Et de cette emblématique forteresse de la Gendarmerie nationale que le médecin – colonel Patrick Rakotomamonjy  réussit à se frayer un chemin. Incompréhensible !

Le Chef de l’Etat Rajoelina, Chef suprême des Forces armées, dénonce virulemment les faits. Il exige de comptes et donne l’ordre de punir les responsables. Des têtes vont tomber. Sinon des démissions à attendre ! Mais, c’est désolant de le rappeler que ce n’est pas pour la première  fois que le numéro un du pays crie au scandale de ce genre de « gaffe » et cela valable dans d’autres domaines. Apparemment, les résultats concrets tardent à venir et personne, surtout les responsables concernés et identifiés, n’a été inquiétée. 

Sans vouloir enfoncer le clou en rappelant ces évasions spectaculaires de hauts responsables ou dirigeants inquiétés, on doit admettre que le pays est une passoire. L’évasion du médecin –colonel Patrick Rakotomamonjy n’est qu’un maillon d’une chaîne. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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