Publié dans Editorial

Noble cause

Publié le mardi, 08 juillet 2025

Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

 

Le 12 décembre 1979, le 35 ème assemblée générale des Nations unies vota une résolution 34 / 91 accordant la faveur à Madagasikara sur la souveraineté des îles Eparses et invite la France à procéder le processus de restitution. A noter que dans cette résolution, l’Assemblée générale de l’ONU rappelle la résolution 1514 adoptée précédemment, laquelle reconnaît déjà la légitimité de la revendication de Madagasikara. L’année suivante en 1980, par une autre résolution portant numéro 35 / 123, la même AG de l’ONU réaffirme le droit de Madagasikara d’insérer les îles Eparses dans le giron de son territoire. Et réinvite la France à engager les procédures de restitution. Certes, ce sont des résolutions non contraignantes mais la France, l’ancienne puissance coloniale, doit se rendre à l’évidence qu’elle est en face d’une réalité incontestable et face à un droit inaliénable d’un Etat à « récupérer » d’une partie intégrante de son territoire.

L’on sait que par le décret n° 60 – 555 du 1er avril 1960 relatif à la situation administrative de certaines îles dont les îles Eparses en précisant qu’elles relèvent de la souveraineté de la France et font partie des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises). On voit bien de toute évidence que  Charles de Gaulle avait pris soin unilatéralement des mesures pour s’approprier de ces îles avant que les négociations portant sur les Accords de coopération, entre Madagasikara et la France, aient lieu. Tout a été soigneusement préparé par l’Elysée afin que la question des îles Eparses, sur les transferts de compétence, échappe au débat. Et jusqu’à ce jour, la France campe sur sa position grâce à ce « scélérat décret » pris à la hâte en 1960. La délégation malagasy conduite par Ratsiraka Didier, en 1972 – 1973, pour les nouveaux Accords de coopération entre Madagasikara et la France butait devant ce décret de 1960.

Toutefois, ce que la France a peut-être oublié que Madagasikara ne lâchera jamais le combat pour l’intégrité territoriale. C’est une question de souveraineté nationale ! La preuve, dès les années 1979 et 1980, le Gouvernement soumit à l’assemblée générale (Organe suprême) de l’ONU la question des îles Eparses. Tout récemment, alors que l’opinion craigne que les dirigeants aillent se soumettre au diktat de la France, la ministre des Affaires étrangères Rafaravavitafika réaffirme, à la grande surprise, la souveraineté de la Grande île sur les îles Eparses. Et jusqu’au bout durant le second round à Paris, la position malagasy n’a rien changé. On a même réclamé des indemnisations dues au manque à gagner des Malagasy à cause de l’occupation illégale sur ces îles.

 

Ndrianaivo

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  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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