Publié dans Editorial

A la dérive !

Publié le vendredi, 25 juillet 2025

L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le  navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante !  Le message émis semble sonner le … glas !

Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains.

Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. 

Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la mort à l’issue d’un empoisonnement délibéré à l’occasion d’une fête d’anniversaire. Si on a un compte à régler entre familles, pourquoi ne le fait-on pas entre eux, au lieu d’assassiner d’autres, des innocents qui n’ont rien à voir avec ? Quelle macabre volonté et une intention criminelle hors pair ! C’est juste si l’auteur d’un tel crime odieux et barbare mérite la peine maximale ! Si ce n’est pas d’empoisonnement, c’est une intoxication alimentaire qui tue aussi des innocents. C’est le cas du sinistre évènement à Ambositra et dans d’autres localités.

Et ces examens officiels qui ne manquent pas de soulever des vagues d’indignation. La session des examens du BEPC 2025, comme dans toutes les précédentes sessions, ne ratent point de faire l’objet des trafics frauduleux de sujets. Actes de piraterie, de fuite de sujets et d’autres délits entachent la session. Neuf personnes ont été interpelées dont un chef d’établissement privé à Moramanga. Le ministère a beau dire de la manière la plus menaçante « tolérance zéro » mais rien n’y fait. La session des examens du Bacc qui venait de baisser le rideau  n’en démord pas à la … règle ! En effet, en dépit des mesures et des dispositions apparemment strictes et draconiennes, ladite session fut tout de même entachée d’irrégularités. A Analakely, une femme proposait des sujets moyennant un prix tout juste avant l’examen. A Toliara, certains individus parvinrent à s’introduire dans la salle d’examen en se faisant passer pour des candidats et voulaient passer l’examen au nom d’autres candidats, etc.

Et les observateurs de se demander « pourquoi ces actes ignobles pullulent dans le pays en ces temps-ci ? » Seraient-ce des délits liés à la pauvreté voire à la misère ? Au rythme où vont ces barbaries, le pays irait à la dérive. Il n’y a aucune issue à cette situation critique à part l’éducation. Drame, qui va ou vont s’en charger ?  Y a-t-il dans ce pays des éducateurs ayant l’autorité morale pour se faire écouter ? Affirmatif ! Mais pourquoi on en est là ? Il existe quelque part une démission collective de responsabilité. Où sont-ils les chefs d’église, les éducateurs, la Société civile ? Il semble qu’on laisse nos jeunes à leurs propres comptes. Les établissements délaissent les éducations civiques, …

Ressaisissons-nous tant qu’il ne soit pas trop tard !

Ndrianaivo 

 

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff