Les faux et l’usage de faux de diplômes ou de certificat de fin d’étude existaient depuis toujours. Les faux étudiants, les clandestins non-inscrits officiellement au Registre de la Faculté, il y en a eu toujours. Nous-mêmes à la Fac des Lettres des 70, 1971 – 1974, on connaissait des étudiants qui « clandent » dans notre salle d’étude et assistaient à tous les cours. Tout le monde le savait, on ne voulait pas entrer dans les détails ! Cela n’avait pas empêché à notre étonnement pourquoi ces étudiants irréguliers réussissent-ils à assister à tous les cours ?
Ces singuliers et osés faussaires parviennent à intégrer dont on ne sait pas par quel truchement dans les départements ministériels, même dans les postes aux Hauts emplois de l’Etat et encore au sommet de l’Etat, dans le Gouvernement ! Certaines voix, de la presse ou autres, ont déjà signalé la présence de ces énergumènes sans scrupules mais l’opinion et notamment les responsables étatiques semblent ignorer la gravité des cas.
Maintenant, il paraît que la guerre est déclarée. Etant entendu que le département de l’Enseignement supérieur est la principale cible de ces faux et usages de faux, les principaux responsables se décident enfin à mener la bataille contre ces « Fosika ». L’ « opération Fosika » est donc lancée.
D’emblée, il faut le souligner, la complication voire délicatesse de l’opération dans la mesure où il va falloir tabler sur des dénonciations. Apparemment, sur le témoignage de quelqu’un qui s’avère le point de départ des vérifications ou contrôles. A moins que les responsables des concours fassent des contrôles systématiques de tous les dossiers présentés à tous les niveaux du processus de délivrance de diplômes. C’est un travail de fourmis qui exige du sérieux et de la patience. Un travail fastidieux et usant ! A un concours officiel d’entrée à la Police nationale (agents ou officiers ou commissaires), les responsables auront affaire à des milliers de dossiers. Du travail pratiquement impossible !
Plusieurs facteurs entrent en jeu dans la motivation de quelqu’un à dénoncer l’usage du ou des faux diplômes. Par exemples, la bonne volonté tout court qui rejette le « fosika » tant mieux ! Il pourrait y avoir également, de la calomnie personnelle envers quelqu’un par pure jalousie ou autre. L’objectif serait de créer des ennuis gratuitement, bien d’autres motifs fallacieux. A bien des égards, il faut aller avec prudence.
Donc « l’opération fosika » est une démarche délicate. Il faut le faire mais avec toutes les précautions nécessaires !
Ndrianaivo








