Publié dans Editorial

Enième débordement

Publié le jeudi, 28 février 2019

Les étudiants de l'Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo (ESPA) de Vontovorona bloquèrent la route reliant cette localité à d'autres dont la Capitale ce lundi 25 février. Pour cause, la révision à la hausse du frais de loyer de leurs logements. Du coup, les travailleurs et les élèves devant rejoindre leur travail ont été injustement empêchés. Prise en otage, pour la énième fois par le caprice de ces « princes délurés », la population se sent impuissante. Leur esprit dévergondé les amène à des conduites souvent irresponsables voire osées, eux que l'on considère  des « futures élites » de la Nation. Et la situation dégénère.

Jusqu'à quand ces étudiants « gâtés » iraient-ils mener en bateau le peuple, tout simplement, pour le plaisir de leur saute d'humeur ? Jusqu'où prendraient-ils en otage la vie des autres ? Certes, les étudiants avaient beaucoup contribué à l'aboutissement des différents mouvements de contestations populaires ayant permis à déloger certains dirigeants se croyant indéboulonnables. Des tout puissants Philibert Tsiranana, Didier Ratsiraka ou Marc Ravalomanana ont payé de leur trône grâce aux participations actives et déterminées des étudiants. Sous d'autres cieux, les contestations estudiantines finissaient souvent par la chute de grands Chefs d'Etat. En France, le mouvement des étudiants en mai 68 parvint à chasser du pouvoir le légendaire Général de Gaule. Un héros national de la guerre que la France devait, à tout moment, rendre hommage.

Mais est-ce une raison majeure et suffisante pour bloquer le processus de la vie quotidienne des autres, à chaque fois que les petits intérêts soient, semble-t-il, menacés ! Quel est ce malin plaisir de prendre en otage la vie des concitoyens dès qu'on touche le moindre avantage ? Les divers avantages que nos petits princes gâtés gagnent sur le dos du peuple ne leur suffisent pas ! Logements à prix dérisoires, des bourses d'étude offertes à tous, de l'enseignement gratuit dispensé par d'éminents enseignants. Bref, d'énormes privilèges que d'autres malchanceux n'osent même pas espérer, encore moins, rêver ! En effet, les étudiants fréquentant les établissements d'enseignement supérieur privés, non seulement, ils payent des frais d'étude qui leur coûtent les yeux de la tête mais au terme de leurs études, ils ne savent même pas si leurs diplômes seraient reconnus ou non au niveau des autorités universitaires et par la Fonction publique. En tout cas, la plupart d'entre eux se font arnaquer bêtement. Parents et contribuables ont dû se plier en quatre pour pouvoir subvenir à leurs études. Or, la grande majorité de nos étudiants quittent l'université sans avoir pu finir comme il se doit leurs études, sans diplômes. Beaucoup ont épuisé, sèchement, leurs chances de redoublement ou triplement et par conséquent doivent quitter le lieu. Mais, ils continuent à squatter les logements au grand dam de nouveaux étudiants qui débarquent tous les ans.

Depuis que l'Etat décidait, par pure démagogie, d'allouer une bourse automatique à chaque étudiant que les choses se gâtent. Les bénéficiaires n'ont cessé de réclamer en sus et font preuve de mauvaise conscience. Des débordements à répétition qui, au final, font mal au pays. Notons qu'avant, les bourses n'ont été offertes qu'aux étudiants méritants (orphelins ou autres) et ce avec présentation obligatoire d'une carte d'assiduité  et de meilleurs résultats.

La Nation ne mérite plus de ce énième débordement.

Ndrianaivo

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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