Publié dans Editorial

Assainissement et non règlements de comptes !

Publié le vendredi, 15 mars 2019

La traque des auteurs de magouilles continue et s’intensifie même. Les interceptions s’amplifient et ne font aucune distinction ni un « deux poids, deux mesures ». Tous les anciens dignitaires ayant commis des malversations (conseillers spéciaux, ministres, Dg ou autres, des opérateurs économiques, ...) passent à la trappe. Les mesures de rétorsion contre toutes les formes d’exaction portant atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation sont diversement appréciées auprès de l’opinion et de certaine classe politique. Pour les « ennemis » du régime, en place, il ne s’agit ni moins ni plus que de vilains actes de règlements de comptes. Les principales cibles étant, pensent-ils, les anciens dignitaires du pays. Selon les commentaires véhiculés à travers certains quotidiens de la place et par réseaux sociaux interposés, la nouvelle équipe dirigée par Andry Rajoelina  s’acharne, sans ménagement, contre les membres influents de l’ancienne équipe au pouvoir, et cela, pour leur rendre la monnaie de la pièce. Ces ennemis du régime actuel rappelent dans leurs commentaires  que, les barons aux cravates bleues avec la bénédiction de leur Patron, Hery Rajaonarimampianina, menaient la vie dure à leurs anciens compagnons d’armes qui, au fait, les avaient conduits au pouvoir. Les élus MAPAR, du moins ceux qui étaient fidèles à leur famille politique, subirent les exactions morales et physiques des hommes à Rajao. Pour ne citer que quelques cas représentatifs, Christine Razanamahasoa, députée élue MAPAR d’Ambatofinandrahana, ancienne ministre et ancienne présidente de l’Assemblée nationale qui fut expulsée manu militari, tôt le matin, de son domicile de fonction à Amparibe. L’ancien ministre de la Transition et membre influent du MAPAR, Augustin Andriamananoro, dans l’affaire Soamahamanina,  sa localité natale, avait été appréhendé sans aucune considération humaine et placé sous mandat de dépôt à Antanimora pour des raisons floues sinon banales. Sans parler des abus de pouvoir orchestrés à l’encontre des proches de l’ancien président de la Transition. Bref, le régime HVM matraquait, pour des motifs superficiels voire sans fondement, les hauts dirigeants du MAPAR/TGV.   Les partisans du régime précisent tout de même que les arrestations de ces derniers jours relèvent plutôt des affaires démasquées au temps de l’ancien régime mais que les enquêtes ou les exécutions des ordres ont été délibérément ralenties  pour des raisons que tout le monde connait. Adepte de la politique de la tolérance zéro, les dirigeants actuels ne se constitueront pas un obstacle à la bonne marche de la machine judiciaire. La récente incarcération à Antanimora  d’un candidat aux élections législatives, et non moins ancien haut responsable des services fonciers,  sous la couleur de la mouvance présidentielle en est une preuve.  Le peuple décida de remettre la pendule à l’heure. Entièrement et profondément désabusé par les inepties et aberrations, à répétition, des tenants du pouvoir HVM, il opta pour un changement ... radical. La population qui ne supporte plus que l’on  lui marche dessus a balayé d’un coup de ... balai décisif le régime délétère de Rajao. Zandry Kely revient, de la manière la plus noble, à la barre. Un nouveau régime s’installe. Sous la bonne garde de Rajoelina Andry Nirina, Président de la République et sous l’impulsion de l’Initiative pour l’émergence de Madagasikara (IEM), le nouveau pouvoir est déterminé à combattre, sans fioriture, les errements de l’ancien régime. Aucune tolérance n’est admise ! L’impunité zéro est appliquée ! Déterminés à imposer le holà à toutes les aberrations commises, la nouvelle équipe a pris des mesures draconiennes  à l’encontre de tous les fauteurs. Farouchement contre et déterminé à éradiquer la corruption, à punir les auteurs de détournements de deniers publics et à s’opposer contre les cessions des terres des Ancêtres, Rajoelina ne reculera jamais sur ces mesures d’assainissement qu’il ne faudrait jamais confondre avec les futiles règlements de comptes. 
Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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