Publié dans Editorial

Echec criant !

Publié le mercredi, 03 avril 2019

Selon le dernier classement de l’ »Afrikmag. com », Antananarivo est la 1ère ville la plus salle d’Afrique et la 3ème  du monde ! Un triste record continental et un rang mondial honteux qui place la Ville des Mille dans le  « top 10 » des villes sales. Bref, une « sale prouesse » qui pulvérise tous les records à l’échelle planétaire. Une  descente aux enfers que les dirigeants de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) dirigés par le Maire TIM Lalao Ravalomanana ne réussissent à stopper. Certes, la part de responsabilité du précédent régime HVM de  Rajaonarimampianina n’y est pas à écarter.  Pour ceux ou celles qui ont eu la chance de voyager et ont pu fouler les pieds dans certaines grandes villes africaines ou européennes ou quelque part en Occident, ils ont pu faire facilement la différence. Personnellement, j’avais eu l’occasion pour des raisons diverses (missions, stages,  formations, …) de visiter des villes d’Afrique anglophone comme Nairobi, la différence en termes de propreté saute aux yeux et quelques unes d’Afrique francophone comme Yaoundé ou Dakar, bien entendu, ce n’est pas la grande propreté idéale mais à comparer avec celle d’Antananarivo, on est bien loin du compte ! Inutile de faire la même avec certaines villes européennes comme Genève ou Lausanne, Lyon ou Paris, sinon des villes américaines à l’image de Los Angeles ou de New-York que personnellement j’avais pu voir, la propreté ne se négocie point. Dans la Capitale malagasy, les immondices et les saletés de tout genre jonchent de partout.

Dans tous les
quartiers sans distinction de la ville, en particulier dans les grands marchés d’Anosibe, d’Isotry, d’Analakely, d’Andravoahangy ou de Besarety, des montagnes d’ordures et de saletés dominent le paysage. C’est une aventure risquée voire hasardeuse, à éviter en tout cas, de vouloir circuler  à pied dans les ruelles à l’intérieur des Fokontany. Non  seulement le danger de l’insécurité risque de vous tomber dessus mais également   les odeurs nauséabondes émanant des défécations barbares, à l’air libre, dans les coins et recoins de la Capitale vous suffoquent. Ces immondices d’origine humaine pullulent aussi en plein centre de la Ville des Mille, sur la Place du 13 mai. Les observateurs et les citoyens contribuables  n’hésitent pas, un seul instant, à pointer du doigt l’équipe dirigeante de la CUA. Apparemment, ils manquent de stratégie élaborée et structurée apte à  faire face à cette lamentable et dégradante situation. La défaillance principale réside dans l’incompétence de Mme le Maire à anticiper et à établir un programme structurant de nature à remédier à long terme les différents problèmes qui bloquent l’épanouissement de la Ville. Il faut une éducation citoyenne trempée dans un ensemble d’actions pédagogiques voire andragogiques appropriées. L’objetif initial essentiel consiste à inculquer la culture de la propreté et  à former à terme un état  d’esprit capable d’entretenir de façon pérenne un environnement sain. C’est une œuvre de longue haleine mais le plus important réside sur le fait de … commencer. C’est le premier pas qui compte le plus.
La responsabilité active de l’Etat dans cet état d’échec criant de la CUA concernant les saletés chroniques de la Ville n’est pas du tout à écarter. Et cela depuis que le régime Ravalomanana avait eu l’idiotie de rattacher SAMVA au ministère de l’Eau.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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