Publié dans Editorial

Date butoir

Publié le mardi, 12 mars 2019

 Le dépôt de candidature pour les législatives du 25 mai est clos. La date butoir a été formellement fixée pour le 12 mars. Les Organes de vérification et d’enregistrement des candidats (OVEC), démembrements au niveau des Districts de la CENI), vont convoyer à Alarobia, les dossiers dûment vérifiés, à charge pour la dernière de les transmettre à Ambohidahy après compilations. Ayant le dernier mot, la HCC tranchera. Selon le calendrier affiché, la date de publication des listes définitives de candidats retenus se tiendra le lundi 19 mars 2019. Contre toute attente, les dépôts de candidature auprès des OVEC  s’étaient faits aux compte-gouttes du moins jusqu’à samedi 9 mars. Pour les 150 postes à pourvoir, on n’a enregistré que quelque 76 dossiers, 72 heures avant la date butoir. Et à 24 heures, il n’y a que 239 dossiers reçus.  Apparemment, y aurait-il un désintéressement général de la classe politique ou des citoyens autour de la charge d’un député ? Tout le monde aurait-il boudé Tsimbazaza ? En réalité, négatif ! Loin de là. Certainement le peuple, écœuré et las des comportements éhontés de certains élus de la précédente législature, se méfie et s’apprête à ne plus accorder un quelconque crédit à ce scrutin au cas où le même scénario se produirait. Qu’on ne se trompe point de l’apparence calme des dépôts de candidature !

A l’intérieur, dans les coulisses, c’est le branle-bas total, la surchauffe ! A l’abri des oreilles et des yeux indiscrets, on se bouscule aux premières loges. Des candidats mal famés aux dossiers bidons qui se dissimulent à l’intérieur des associations tentaculaires tentent, par tous les moyens, de séduire ou le pire, faire le forcing auprès des états-majors de la plate-forme politique proches du pouvoir. En effet, l’ARMADA, le groupement politique ayant fait le chemin depuis avec le TGV/MAPAR du leader Orange, enrichi par l’IRD (Isika rehetra any amin’ny distrika miaraka amin-dRajoelina) se donne le temps de scruter sinon trier attentivement les prétendants à Tsimbazaza. Et pour cause, les vacheries et les insanités de certains élus de la précédente mandature restent encore et toujours coincées entre les gorges. Le régime de Rajao, installé en 2014, n’ayant aucun député-élu émargé sous la couleur du HVM, courtisait pour débaucher des élus des autres formations politiques en particulier le MAPAR et le MMM. Par la magie des espèces sonnantes et trébuchantes, les barons aux cravates bleues réussissent à monter une « majorité ». Et à chaque adoption d’un projet de loi dont la portée impacte sur les intérêts supérieurs du régime, les mallettes et les tablettes firent leurs injonctions. La dernière en date qui précipitait, d’ailleurs, la chute de Rajao fut la « saga du Paon d’Or » lors de l’adoption des projets de loi relative aux régimes généraux des élections. L’autre énormité justifiant telles précautions concernait la violation abusive de l’Art. 72 par les barons du HVM en complicité ouverte avec la HCC. En fait, sous le poids de l’argent, le mandat impératif des députés fut littéralement écrasé, et cela, pour échafauder une « majorité » à la solde du régime. On n’est jamais trop prudent ! En dépit de l’approche imminente de la date butoir, l’IRD préférait attendre le dernier moment quitte à se rassurer sur les dossiers présentés
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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