Ils ont réussi à convaincre le Gouvernement à adopter le projet d'ordonnance y afférent. Comprenant trente-cinq articles, ladite ordonnance marque une avancée significative dans la lutte contre ce fléau épidémique qui ruine l'économie nationale voire le pays tout entier. Un acteur du « Système anti-corruption » (SAC) n'a pas caché sa satisfaction en dépit de quelques points à améliorer. En tout cas, dans ce genre de démarche, il vaut mieux aller ou avancer à petits pas. L'essentiel c'est d'avoir commencé. C'est le premier pas qui compte !
En effet, par cet important dispositif judiciaire, on peut d'ores et déjà confisquer… sans jugement les avoirs illicites. Par la suite, un organe spécialisé des recouvrements des biens mal acquis a été donc mis sur pied.
L'Afrique fut et demeure le théâtre des pillages sans règle des richesses naturelles. Et le drame, les dirigeants locaux eux-mêmes sont les principaux auteurs des « crimes » du moins de connivence étroite avec les fauteurs qui évoluent en orbite autour du pouvoir central. Les banques européennes (suisses ou autres) et certains pays comme la France « abritent » leurs biens, bien sûr, mal acquis. Certes, des mesures de rétorsions ont été prises en l'encontre de ces dirigeants indélicats et leurs proches qui gravitent autour mais le mal persiste.
En ce qui concerne Madagascar, le phénomène d'acquisitions, de façon illicite des biens, remontait depuis des années auparavant. Seulement, elles connurent des rebondissements spectaculaires ces derniers temps. Le régime de Rajao (HVM) qui vient de disparaitre bat le record de prédateurs évoluant autour. Des hommes et des femmes, sans foi ni loi, qui ruinent l'économie du pays.
Sahondra Rabenarivo, Jean-Louis Andriamifidy et Boto Tsara Dia, le trio de bon augure du combat, ne ménagent point les efforts pour « moraliser » le système. Ils ne sous-estiment pas, loin s'en faut, de la complexité et la délicatesse des défis à relever néanmoins, ils sont consciencieusement convaincus de la nécessité absolue du combat engagé. Obligatoirement, selon eux, on doit avoir accès à la traçabilité, en amont et en aval, de ces biens illicites et les confisquer immédiatement. Au cas où les enquêtes et études révèlent que les biens, en question, proviennent des sources correctes, ils seront remis « sains et saufs » à leurs propriétaires. Dans le cas contraire, la confiscation reste la meilleure solution et les biens seront remis à l'Etat.
L'heure arrive de faire table rase sur toutes les mauvaises pratiques du passé portant durement atteinte aux intérêts supérieurs du pays. L'IEM sonne le glas et décrète le haro sur toutes acquisitions illicites de biens.
Ndrianaivo