Publié dans Editorial

Configuration gagnante !

Publié le mercredi, 03 juillet 2019

La proclamation des résultats officiels et définitifs des législatives du 26 mai 2019 par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) ce mardi 2 juillet à 16 heures tapantes retient toujours le souffle de tout un pays. Attendu impatiemment par tous les acteurs politiques nationaux, le verdict est finalement tombé. Un Arrêt sans appel ou formellement définitif (Tsy azo ivalozana). Aucune autre  Juridiction de la République ne pourra remettre en cause le jugement ou la Décision des Hauts Conseillers d'Ambohidahy.

 

Au vu des scores obtenus par chaque formation politique, les indépendants y compris, la plateforme présidentielle, IRD, avec 84 sièges sur les 151 que comptent l'Assemblée nationale (AN), domine sur toute la ligne la Chambre basse. Le Tiako Madagasikara (TIM), largement distancé par les Indépendants (51 élus), dut se contenter de 16 postes.

Poussé vers la voie de l'opposition, Ravalomanana Marc, le père fondateur du TIM, qui n'avait pas pu faire autrement irait se consoler, le conditionnel est de rigueur, du poste de chef de l'opposition à l'AN à Tsimbazaza. En effet, le conditionnel s'impose car selon des indiscrétions auprès de l'instance dirigeante du parti, Ravalo lorgnerait plutôt le fauteuil doré de la Mairie de la Ville des Mille à Analakely. En tout cas, le TIM a confirmé son appartenance à l'opposition en déposant au ministère de l'Intérieur le dossier y afférent. L'existence d'une opposition officielle contribue à la crédibilité du pouvoir en place. Aux yeux de la Communauté internationale, il s'agit d'une nécessité pour qu'une démocratie puisse fonctionner dans le sens des intérêts du pays. A chacun de jouer franchement et loyalement son jeu. Si tout le monde assume la responsabilité qui  lui est confiée, les vaches seront bien gardées.

Ainsi, l'IRD ou IRMAR (Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina) rafle la mise. Une majorité confortable pour ne pas dire absolue qui conforte l'assise et l'ancrage du régime IEM et conduit le pays vers une stabilité … stable. Le pays a tant souffert de l'ineptie du régime précédent et des égarements des élus de la précédente législature. Mais quelle bourde nos dirigeants HVM nous a fait subir ? Entre autres, nomadisme politique et corruption à grande échelle au sein du système ternirent honteusement l'image de cette Institution censée tenir un rôle de premier plan dans les rouages du pouvoir à l'intérieur de la République.  

Pour en revenir à l'Arrêt irrévocable de la HCC du 2 juillet statuant les résultats définitifs des législatives du 27 mai, faut-il remarquer que Ambohidahy confirme les travaux d'Alarobia. Nous avions eu l'occasion de faire état selon lequel les Hauts Conseillers n'iront pas désavouer les Commissaires nationaux. Il n'est pas question d'insinuer une complicité passive sinon fautive ou tendancieuse entre les deux Instances mais plutôt d'une solidarité active voire positive ou tout simplement technique.

Confirmée dans une position confortable, il appartient à la plateforme IRMAR de prouver la crédibilité et l'intégrité dans l'exercice de son mandat au Parlement. Les élus proches du régime, IRD et indépendants acquis à la cause confondus, doivent faire preuve de loyauté et fidélité à l'égard de celui qui est à l'origine du changement. Il ne s'agit point d'un culte de personnalité mais d'une honnêteté intellectuelle envers le leader.

Une configuration gagnante au Parlement prend place. A nous tous d'assumer chacun nos devoirs.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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