Publié dans Editorial

Proclamation des résultats

Publié le mercredi, 24 juillet 2019

 « L’affichage » tant attendu des membres du  nouveau Gouvernement Ntsay Christian s’est fait dans la soirée d’hier après l’audition passée  devant le grand Jury composé par les deux têtes de l’Exécutif. Le remaniement ministériel est incontournable. En effet, dans un Etat de droit et conformément à l’Art. 54 de la Constitution, le Chef de l’Etat nomme le Premier ministre suivant la proposition de la  nouvelle majorité au sein de l’Assemblée nationale (AN), nouvellement élue et installée. Chose faite. Le groupe de partis, l’IRD, ayant obtenu le maximum de sièges à la Chambre basse s’était acquitté de son devoir et le Président de la République, le sien. Le Premier ministre, chef du Gouvernement fut nommé en la personne de Ntsay Christian. En fait, il rempile pour la deuxième fois. L’étape suivante toute aussi importante consiste à désigner les membres du Gouvernement. Normalement et logiquement, le processus de nomination de l’équipe gouvernementale n’a pas posé trop de problèmes. Il ne devrait pas y avoir tant de complications dans la mesure où le Chef de l’Etat en tandem avec le PM dispose d’une large et confortable majorité à l’AN, ce qui leur permet d’avoir les coudées franches dans leurs choix.

Le bousculement au portillon de Mahazoarivo que les observateurs craignaient n’a pas finalement eu lieu. Le souhait des députés de voir  au moins un des leurs dans le Gouvernement est exaucé par le retour de Irma Lucien Naharimamy et de Volahaingo Marie Thérèse. Le nouveau tenant du titre du perchoir, lors de son discours inaugural, a donné d’ailleurs le ton en proposant  la participation des députés au Gouvernement. Selon Christine Razanamahasoa, les élus bénéficiant de l’onction méritent de figurer au sein de l’Exécutif. Une donne qui surprend quelque peu l’opinion. La « demande » n’est pas si blâmable que cela. En tant qu’élus du peuple et parlementaires, de surcroît, ils peuvent aspirer de façon légitime à faire partie du Gouvernement. Sous d’autres cieux, dans les pays de tradition démocratique, la porte du Gouvernement s’ouvre aux représentants du peuple. C’est désormais chose faite. 19 ministres ont passé avec brio leur évaluation après six mois de bons et loyaux services et sont reconduits à la tête de leur département respectif. La surprise du chef, puisqu’il devrait avoir une en pareille circonstance, c’est la nomination d’une nouvelle tête en l’occurrence la Professeur Blanche Richard Nirina. Elle est depuis hier la patronne de l’Enseignement supérieur. Prochain rendez-vous avec un éventuel remaniement dans six mois à l’issue du second test d’évaluation. Une courte période à l’issue de laquelle des réalisations inscrites dans le contrat programme doivent être palpables…Sinon…

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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