Publié dans Editorial

Un rigolo !

Publié le vendredi, 26 juillet 2019

Un quotidien de la place titrait, en plein régime HVM, à la « Une » de son journal « On recrute un leader d’opposition ». Tout au long de son mandat, Hery Rajaonarimampianina « régnait » sans partage. Et pour cause. Principalement parce que Mr le Président n’admit pas le principe de contre-pied à son pouvoir. Il ne reconnut point l’utilité d’une opposition dans le système de gouvernance du pays. Rajao se plaisait à ignorer les avis contraires. Il était toujours prêt à mater, par tous les moyens (harcèlements, arrestations abusives, emprisonnements arbitraires, etc.) toutes formes de contestation.

En second lieu, il n’y avait pas devant lui, au moment des faits, aucune figure politique ni une formation politique pouvant faire le poids. Le parti Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina (MAPAR), piégé par son propre choix ou plutôt trahi par Rajao en le soutenant aux élections présidentielles de 2013, préférait garder la … distance. Son président-fondateur Andry Rajoelina, lui-même, choisit délibérément la voie du …silence et s’écarta de son propre gré de la fournaise, juste le temps de se préparer sérieusement pour le retour gagnant. Et les autres, à l’image de Marc Ravalomanana, ils passèrent l’essentiel de leur temps à amuser la galerie. Et le locataire d’Iavoloha se frottait les mains. Quelle aubaine pour un « dictateur » en puissance !

La Constitution de la République malagasy, version 2010, prévoit l’institutionnalisation et l’officialisation de l’opposition dans la structure du Bureau permanent de la Chambre basse. Dans l’Art. 78, alinéa 2, il est stipulé ainsi « L’opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l’une des commissions ». C’est une avancée significative dans l’amélioration du processus démocratique au pays. L’Assemblée nationale considérée comme étant le « temple de la démocratie »,  le fait d’accorder une place évidente en son sein témoigne de la volonté du texte fondamental et l’Etat, par extension, à respecter les valeurs essentielles de la démocratie, une condition sine qua non pour le progrès de la Nation.

Le Président Rajoelina , convaincu de la nécessité de donner un souffle nouveau à travers le jeu de la démocratie au Parlement, mise sur le fonctionnement effectif de l’équilibre des mécanismes dont l’opposition prendra part. L’IEM, une base sur laquelle le régime IRD compte évoluer et concrétiser les engagements tenus auprès de la population ne minimise nullement la vertu des débats contradictoires. Seulement, une question pertinente se pose : « y a-t-il une opposition dans la salle ? » Du moins, si elle existe serait-elle en mesure de désigner un leader capable de la représenter là où il faut ?

Le contexte où nous évoluons diffère diamétralement de celui du régime précédent. Rajao refusait l’existence d’une opposition. Les nouveaux tenants du pouvoir n’y voient aucun inconvénient, au contraire ! Mais, jusqu’à ce moment aucun leader crédible et surtout accepté par la classe politique se revendiquant de l’opposition n’émerge.  A la rigueur,  il existe un dirigeant politique, un certain Marc Ravalomanana qui s’arroge le titre alors que rien n’a été joué dans ce sens, au jour d’aujourd’hui.

Ravalo fait figure plutôt de rigolo (mampiomehy). Il est loin d’avoir l’étoffe d’un leader de l’opposition. A moins que l’ensemble que compose cette opposition elle-même n’atteigne pas la « moyenne requise ».  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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