Publié dans Editorial

En de bonnes mains

Publié le mardi, 27 août 2019

 Raoul Arizaka Rabekoto prend les rênes du ballon rond malagasy. Elu par 15 voix sur 22 contre un rival de taille, Hery Be, l’ancien directeur général de la CNAPS remporta haut la main le scrutin organisé par le Comité de normalisation dans cadre idyllique d’Ifaty (Toliary). Il a fallu au moins 24 mois aux dirigeants du sport roi du pays pour dénicher  enfin l’oiseau rare, le remplaçant d’Ahmad. Un record de « sur place » ! Fort d’un cursus académique universitaire consistant et riche d’un parcours professionnel impressionnant, Raoul Arizaka Rabekoto gagna, presque sans difficulté, la bataille pour siéger à Isoraka. Evidemment, l’adversaire qu’il a dû affronter Hery Rasoamaromaka n’est pas n’importe qui. Il  fait partie des dirigeants dynamiques pour le bonheur du football à Madagasikara. Etant un opérateur économique, Hery Be ne ménageait pas les efforts nécessaires et s’était beaucoup investi de telle sorte que le monde du ballon rond malagasy jouisse d’un cadre propice à l’épanouissement décisif. Le kitra malagasy vient de sortir d’une longue léthargie. Un terrible sommeil à la fois maladif et atrophiant ou même mortel du genre des sommeils provoqués par les piqûres des tsé-tsé d’Afrique. Pendant au moins trois décennies, le football de la Grande île traversait le désert de l’infertilité. Une période de galère au cours de laquelle les férus de ce sport de masse par excellence ont dû se contenter à des échecs sans fin. L’équipe nationale n’avait jamais pu aller au-delà du Canal de Mozambique. On ratait toutes les compétitions internationales du Continent et surtout celles du monde. La gloire des années 60 et 70 s’évanouirent comme de la fumée. La Fédération malagasy du football (FMF) montrait depuis des lustres ses limites. Toute tentative à renouveler l’équipe dirigeante  butait à l’immobilisme et à l’ineptie des responsables à tous les niveaux. A  cette époque, à Madagasikara, on avait un insolite slogan « on ne change pas une équipe qui ne gagne pas ! » Les dirigeants qui perdent, à tous les coups, restent au …pouvoir. D’ailleurs, une situation qui reflète le topo du régime politique en place. En dépit des échecs flagrants, l’AREMA s’incrustait au pouvoir et ne le quittait qu’à l’issue des mouvements de contestations populaires. Pour le foot, il a fallu attendre l’arrivée aux manettes du onze national d’un coach, un Vazaha en la personne de Mr Dupuis qui, apparemment n’a rien de spécial dans son parcours, mais qui a eu au moins le mérite de savoir juste ce qu’il faut et qu’on le laissait libre de gérer et de décider. En effet, Barea connait enfin ses jours de gloire ! Pour une fois, nos joueurs ont pu montrer leurs talents à l’extérieur. Raoul Arizaka Rabekoto en arrivant à Isoraka hérite d’un état pas si maigre que cela. Il prend la relève au moment où le kitra se trouve dans la phase ascendante. Lui-même, il n’est pas un novice du monde du football. La section foot de la CNAPS dont il est le parrain sinon le… père fondateur jouit d’une bonne réputation. Etant un ancien deuxième vice-président du comité de direction sortant, il connait du bout de ses doigts les rouages de la FMF. Ce n’est point  un apprenti. Au final, le football malagasy se trouve en de bonnes mains.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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