Publié dans Editorial

Haro aux intox !

Publié le jeudi, 26 septembre 2019

Madagasikara à l’image des pays en proie à la pauvreté ambiante n’arrive pas à se délier de l’emprise des rumeurs ou des intox. Tout le monde sait bien le mythe du « téléphone arabe » ou de la « radiotrottoir » valable dans plusieurs pays du Tiers-monde. Dame rumeur et Monsieur intox font la loi à tel point qu’on assiste à l’enracinement d’une certaine culture dépravante qui prend en otage la sérénité de la vie quotidienne. Madagasikara a été toujours le théâtre de folles rumeurs et des sales intox.

 

A l’époque coloniale, on avait tout entendu des bruits ou rumeurs les plus fantaisistes qui troublaient les esprits. Sans cesse, on faisait circuler presque systématiquement  l’histoire  des « mpaka fo » ou des « mpaka rà » sinon des « biby olona » qui littéralement faisaient peur aux indigènes surtout les enfants. On accusait les membres occultes de la Franc-maçonnerie d’être derrière tous ces macabres « on-dit ».

Au lendemain du retour l’indépendance, tous les régimes successifs ont dû faire face à des rumeurs en particulier des intox visant en première ligne les dirigeants en place. La pratique des intox est le mode opératoire par excellence des faibles ou des lâches. Elle consiste à balancer sur la place publique des informations non fondées ou archi-fausses visant à déstabiliser le régime en place ou à salir les hauts responsables. Evidemment, c’est une pratique durement réprimée par la loi mais on en passe outre. L’objectif essentiel revient à jeter le doute dans l’esprit de simples  citoyens.

Le régime IEM n’en fait pas exception. En neuf mois de prise de pouvoir, Rajoelina Andry affronte presque quotidiennement les frasques désobligeantes des intox. Il a dû gérer avec tact et dignité les fausses informations tirées par les lâches détracteurs sinon les traitres à l’encontre de sa personne ou de la Révolution Orange qu’il dirige. A noter que le jeune Chef de l’Etat Rajoelina ne laissait point du tout ces idioties perturber ni déstabiliser sa détermination à « sauver » le pays. La concrétisation du Velirano, le point focal de la traduction en actes de ces engagements de campagne, constitue pour Zandry Kely un point de non-retour et irrévocable.

Tout récemment, les fauteurs de fausses informations firent circuler sur les réseaux sociaux du revirement des bailleurs de fonds traditionnels plus précisément l’Union Européenne qui n’iraient plus continuer à assumer leurs engagements à financer les grands travaux entamés par le nouveau régime. Un vent de rumeur qui, bien entendu, s’il est avéré exact va damer par un coup dur à la mise en œuvre de l’IEM. Une désolante information qui va faire le chou gras de la presse proche des détracteurs du progrès du pays. Des doutes s’installent chez les concitoyens.

Mais, pas plus tard qu’avant-hier, les partenaires financiers dont l’UE ne tardent pas à réagir. L’ambassadeur et chef de la délégation européenne en poste à Antananarivo Giovanni di Girolamo tenait à rassurer l’Etat malagasy de la disposition sans faille de l’UE et de ses alliés d’accompagner le régime dirigé par Rajoelina Andry dans toutes les actions convenues préalablement entre les deux parties.

Il faut mettre un terme pour de bon à cette vague intolérable d’intox qui va nuire aux intérêts supérieurs de la Nation.

Ndrianaivo

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  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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