Publié dans Editorial

La seconde mort

Publié le mercredi, 02 octobre 2019

 Le Hery Vaovaon’i Madagasikara (HVM) n’est plus, pour la deuxième fois. Le tout puissant parti d’Etat du régime Rajaonarimampianina périt de nouveau dans … sa tombe. Le HVM terrassé par une lourde défaite des suites des résultats catastrophiques du premier tour de l’élection présidentielle du 7 novembre 2018 plongea dans le coma. Le candidat du HVM, Hery Rajaonarimampianina, le Président sortant, n’a obtenu que 8,82 % des suffrages exprimés. Alors que les deux principaux adversaires  Rajoelina Andry et Ravalomanana Marc caracolaient au sommet du tableau : 39,23 % pour le premier et 35,35 % pour le second. Bien que ce fût prévisible, le classement obtenu par le « cheval » du HVM était quand même déroutant ou humiliant. Jamais dans l’histoire des élections présidentielles à Madagasikara depuis 1960 qu’un Chef d’Etat sortant et qui se portait candidat soit crédité d’un minable pourcentage en deçà de 10 %. Mais, l’ancien parti au pouvoir ne succomba pas encore. Il se trouva seulement dans un état végétatif dont les chances de survie dépendent uniquement des conduites à tenir au prochain tournant. Le Gouvernement Ntsay Christian, fidèle à la mission qu’on lui confiait, organisa le 27 mai 2019 les législatives. Tous les partis politiques légalement enregistrés au ministère de l’Intérieur peuvent aligner leurs candidats. Et le jour où la CENI affichait la liste officielle des candidats retenus pour le scrutin du 27 mai, le HVM manquait à l’appel. Il n’y avait eu aucun candidat portant le dossard bleu de l’ancien parti au pouvoir. Pourtant, ce fut l’occasion idéale offerte à l’endroit des barons aux cravates bleues, du moins ce qui en reste, de redorer le blason. Logiquement, la raison d’être d’un parti politique repose sur la prise du pouvoir par le moyen du scrutin populaire. Les élections législatives constituent ainsi un gros moyen d’accéder aux manettes de l’Etat dans la mesure où le Parlement, à l’Assemblée nationale, au sein duquel siègent les députés élus occupe entièrement le contour du pouvoir législatif. A ce titre, il contrôle l’Exécutif. Mais, le HVM toujours K.O. par terre n’avait pas pu se relever et aligner à même un candidat et donc, il n’y aura aucun élu  HVM à Tsimbazaza. C’est la mort confirmée du parti. Le 7 mars de cette année, nos avions eu déjà l’occasion d’évoquer, sur notre colonne, le décès du parti. Un pressentiment qui s’avère juste maintenant. Puis arrivent les échéances pour les élections communales et municipales. Une ultime chance pour le HVM de démentir les informations véhiculées faisant état du « décès  du parti». Mais, encore une fois, la triste nouvelle se confirme voire se durcit. En effet, sur les 1695 Communes, urbaines et rurales confondues, recensées à travers le territoire national, on n’avait pas constaté la trace d’un seul candidat HVM ni sur la liste des prétendants aux Communes ni sur celle des candidats aux municipales. Une défection totale sur toute la ligne. Si ce n’est pas une « seconde mort » que cela ressemble trop ! L’absence du parti HVM à toutes les échéances électorales relance le débat sur la légitimité d’un Sénat fantôme à l’intérieur du nouveau régime. Largement dominé par le feu parti HVM, cette Institution parlementaire aura-t-elle encore sa place dans un paysage politique sous contrôle de l’IEM.

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Editorial

  • Drapeau et hymne national 
    L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île. Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le…

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