Publié dans Editorial

Peaux de banane

Publié le jeudi, 03 octobre 2019

A l'approche du 300eme jour de l'avènement de Rajoelina Andry Nirina au pouvoir, des faits troublants surgissent de tous les côtés. Des phénomènes dont leur apparition est loin d'être le fait du hasard intriguent. Il semblerait, au conditionnel svp, que des têtes pensantes manigancent « quelque chose » quelque part, à l'échelle nationale. Une conspiration qui ne dit pas son nom. Le régime IEM de Rajoelina gêne trop !

 

Des observateurs futés et avertis distillent la présence de certains éléments douteux dans l'entourage immédiat du Chef de l'Etat. Leur geste donne fortement l'impression de jeter des peaux de banane sur le chemin du jeune Président. Tellement ils sont très proches du locataire d'Iavoloha que leurs actes risqueraient sérieusement d'en pâtir à la réussite de l'Initiative pour l'émergence de Madagascar. Evidemment, les « bonnes paroles » qui ne leur manquent pas à l'endroit de Zandry Kely cachent mal les intentions diaboliques qu'ils couveraient.

En fait, on a pu déceler certains faits et gestes durant le choix final des candidats portant le dossard de l'IRD ou bien l'IRK aux prochaines communales. Des personnalités dont le parcours personnel et politique suscite des doutes ou des questionnements ont pu bizarrement passer les mailles apparemment pointilleuses et serrées du triage. Tandis que d'autres dignes de confiance et intègres ont été purement et simplement écartées. Sans entrer dans les détails du double jeu de certaines formations politiques membres de l'IRD qui au vu et au su de tous présentèrent des candidats à leur propre couleur. Il y a trop de peaux de banane jetées par-ci et par-là.

A terme, leur sinistre dessein finira par aboutir !

Les usagers de la JIRAMA s'interrogent impuissamment du « jeu » dangereux qui s'exécute au sein de la Société nationale. Réseaux sociaux, discussions dans les salons, dans les taxis-be condamnent unanimement le calvaire que fait subir la JIRAMA. Des cris de détresse s'élèvent. Sempiternels délestages (coupures d'eau et d'électricité), un lot quotidien amer et insupportable tandis qu'à la fin du mois, on vous présente une facture horriblement salée. Et quand on décrypte les avantages accordés au personnel pléthorique de la JIRAMA, on ne peut pas s'empêcher de s'indigner. Au final, c'est le « vahoaka » qui paye fort tout en étant non satisfait des services rendus. De qui se moque-t-on ! La coupe est pleine. Faudrait-on rappeler que les médiocrités répétées de la prestation de la JIRAMA furent l'une des principales origines de la débâcle du régime HVM.

Et que dire de ce scandale de fuite, à grande échelle, de sujets du Bac ! D'aucuns savent que l'examen du Bac, la porte d'entrée aux études supérieures,  porte en lui-même un caractère ultra-sensible. Tous les régimes précédents ont chacun pris des mesures particulières et strictes pour que tout se passe sans anicroches. De deux choses. Les premiers responsables des examens au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur seraient des amateurs de premier degré. Ou bien, on a laissé faire justement pour fomenter des troubles. En tout cas, les sessions ont été perturbées. Qu'on le veuille ou non, c'est un échec flagrant des responsables directs dans l'organisation du premier examen du Bacc du régime IEM. Une « belle » peau de banane sciemment jetée sur le chemin du sauveur de la Nation.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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