Publié dans Editorial

L’autre scrutin

Publié le jeudi, 07 novembre 2019

Parallèlement avec les communales, au même jour et dans le même bureau de vote mais urnes différentes et isoloirs à part, les municipales auront lieu le 27 novembre 2019. Un autre scrutin à ne jamais sous-estimer dans la mesure où il tient un rôle aussi important que celui des communales dans la vie de la cité et dans celle des citoyens. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) le précise en noir sur blanc que les élections des maires diffèrent totalement de celles des membres des conseils municipaux. Ils ont chacun des tâches et des responsabilités propres à eux respectivement et ne se confondent nullement. Et chaque entité prend soin de ne pas empiéter la plate- bande de l’un et de l’autre.

 

Selon le texte de loi, la législation en vigueur régissant le bon fonctionnement des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), il existe deux entités administratives indépendantes de l’une et de l’autre, au sein de la Commune. A savoir, l’organe délibérant, le conseil communal ou municipal, et l’organe exécutif dont la charge de la direction revient au maire, le premier magistrat de la ville.

Il appartient aux conseillers municipaux de délibérer en séance plénière ordinaire du budget (fonctionnement et investissement) annuel de la Commune dûment présenté par l’équipe de l’exécutif sous la houlette du maire. C’est une grande et délicate responsabilité du conseil communal ou municipal du fait que la Commune ne peut pas fonctionner normalement sans un budget cohérent et bien ficelé de nature à assumer les charges fixes et capable de réaliser le programme général de l’exécutif. Il relève aussi de la responsabilité des conseillers de délibérer du programme global sinon de la politique générale de la Mairie soumis par l’exécutif communal dans le cadre global des engagements du maire durant la campagne électorale. Pour le cas du candidat n° 4 d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina de l’IRD, il s’agit du « Veliranon’Antananarivo ». Le candidat élu ne pourra jamais traduire en actes ses « promesses » électorales qu’après avoir eu la validation voire la bénédiction de la majorité des conseillers municipaux. Bref, le conseil municipal délibère et l’exécutif (maire) dispose !

La synergie des actions du maire et des conseillers municipaux est plus que nécessaire et cela dans l’intérêt supérieur de la cité ainsi que des citoyens. Un maire qui ne dispose pas d’une majorité au conseil de la ville se trouve dans une situation embarrassante ou gênante. Il aura du mal à faire passer son programme d’activités ainsi que le budget qu’il compte établir pour le réaliser. Il appartient donc à l’équipe de campagne du candidat à la Mairie, de l’IRD à titre d’exemple, de ne point négliger la sensibilisation des électeurs à opter leurs choix non seulement pour le candidat à la Mairie mais en même temps faire le maximum pour les candidats au conseil municipal de la même couleur.

Ceci étant, l’autre scrutin (l’élection des membres du conseil municipal) mérite légitimement l’attention de tous. Les deux scrutins jouent ensemble des rôles aussi importants, l’un de l’autre, que l’on ne doit pas sous-estimer d’une manière ou d’une autre. Naina Andriantsitohaina, en cas de victoire au scrutin du 27 novembre et pour avoir les coudées franches, aura besoin de façon indispensable d’une majorité confortable de couleur Orange au conseil municipal.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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