Publié dans Editorial

Tana-Masoandro, à la base !

Publié le jeudi, 28 novembre 2019

Retour à la case départ ! De sources concordantes, on concocterait au sommet de l’Etat la révision à la base de la méthode d’approche relative à la mise en œuvre du grand projet présidentiel Tana-Masoandro. Certes, il ne s’agit nullement de remettre en cause le projet mais plutôt de revoir la copie des responsables directs auprès des paysans afin de pouvoir démarrer le chantier à Ambohitrimanjaka et à Ambohidrapeto. Le projet Tana-Masoandro entre dans la ligne droite des stratégies annoncées au sein de l’IEM et confirmées par les Velirano (point X) que le candidat n° 13 Rajoelina Andry Nirina s’engageait à  concrétiser durant la campagne électorale. Une fois élu et investi de ses fonctions de Chef d’Etat, Rajoelina met en branle la réalisation de ses engagements.
Tana-Masoandro s’inscrit dans l’objectif de désengorger Antananarivo. Par tous les moyens, il faut « éclater » la ville. C’est une option irréversible et incontournable. La création d’une ville nouvelle s’avère donc indispensable. La population s’étouffe, la ville vit dans l’étroit. Prévue pour abriter une population d’au plus 500.000 habitants, Tanà « loge » selon les dernières statistiques quelque 2.500.000 bonnes âmes. C’est effarant ! A l’état actuel des choses, l’extension de la ville est une question de … vie ou de mort ! L’expert en la matière, Mamy Rajaobelina, architecte urbaniste de son état, n’est pas allé sur le dos de la cuillère pour qualifier de « vital pour le futur de la Capitale » » le projet présidentiel Tana-Masoandro. Et notre architecte urbaniste de renom d’ajouter en substance que  le choix du site Ambohitrimamnjaka-Ambohidrapetro relève d’une option judicieuse. La localisation de Tana-Masoandro à cette partie Nord-Ouest de la Capitale résulte ainsi des études sérieuses et approfondies. Pour ce qui est du problème épineux de remblaiements des rizières, il ne faut pas trop fantasmer là-dessus. Et dire que nous nous sommes spécialisés dans des débats aux faux problèmes. Les remblais existaient depuis la nuit des temps à Antananarivo. Les grands rois Andriamasinavalona (1675-1710) ou Andrianampoinimerina (1787-1810) n’avaient pu rien faire pour ériger les digues sans recourir aux remblais. Plus près de chez nous, l’Hôtel de ville d’Analakely et la mythique Place du 13 mai ne seraient pas là sans avoir passé par des remblaiements. Et les exemples sont nombreux. Soulignons une bonne fois pour toute que la « Ville ou le Village des Mille » à l’époque d’Andrianjaka se limitait à de simples maisons d’habitation aux alentours immédiats de la case royale sur le haut de la colline Analamanga. Le reste, les « bas quartiers » d’aujourd’hui ne sont que des extensions nécessitant à tout moment à des remblais. Donc, il ne faut pas tromper les gens !
En dépit du caractère impérieux voire vital pour l’avenir d’Antananarivo, Tana-Masoandro peine à démarrer. En cause, l’échec de la méthode d’approche des techniciens du MATHTP auprès des paysans touchés par le projet. Une maladresse qui a donné l’occasion aux « ennemis de la Nation » de battre en brèche l’initiative. Il faut nécessairement revenir à la case départ et en parler en toute sincérité avec les paysans concernés. Mais avant toute chose, le locataire d’Iavoloha doit songer à remanier l’équipe jusqu’au plus haut niveau du Département. C’est une condition sine qua non de réussite.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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