Publié dans Editorial

Plutôt détracteur !

Publié le mercredi, 18 décembre 2019

Une grande première, le Parlement (bicamériste) n'a pas pu adopter définitivement la Loi de Finances 2020. Jamais dans l'histoire du pays qu'une Institution rate à ses obligations dans le rouage du fonctionnement de la République. Un manquement qui crée des vagues dans les rangs des parlementaires eux-mêmes notamment les députés et auprès de l'opinion surtout les observateurs locaux.

 

En cause, le Sénat n'a pas respecté les consignes obligatoires relatives au timing de la navette entre les deux Chambres. En effet, Anosikely attend le tout dernier moment pour remettre « sa copie » à Tsimbazaza. A l'heure où les mandataires du Sénat pointèrent au portail de l'AN, c'est déjà fermé. Résultat, « la copie » n'avait pu être remise à destinataire. L'heure c'est l'heure. Trop tard !

L'examen et l'adoption du projet de la Loi de Finances font partie de l'une des charges principales qui incombe aux élus du Parlement. C'est le gros lot des activités qui attend chaque exercice (année budgétaire) les députés et les sénateurs. Quand le Parlement ne parvient pas à adopter en définitif, dans le temps imparti, le projet de Loi de Finances, le Gouvernement selon la Constitution pourra légiférer par ordonnance, s'il le juge nécessaire. Et il n'est obligé de tenir compte de tel ou tel amendement.

Le Sénat joue la dernière carte. Rivo Rakotovao et consorts ne sont point sans savoir pertinemment l'intention déclarée urbi orbi de Rajoelina Andry Nirina de supprimer cette Institution, le Sénat, qu'il juge budgétivore. A défaut de le rayer totalement sur la carte, le régime va réduire et ce avec le feu vert de la HCC de manière drastique le nombre des sénateurs allant de 63 à 18. En effet, le 22 mai 2019, le Chef de l'Etat signa en Conseil des ministres l'ordonnance relative à la nouvelle organisation et de la composition du Sénat. Entre autres, la réduction du nombre des sénateurs à 18 dont 12 élus au suffrage universel indirect et 6 nommés par le Président de la République.

La tête baissée, voyant son avenir bouché, Rivo Rakotovao joue le blocage. Largement dominé par des caciques aux cravates bleues, le Sénat se donne l'impression de tenir le rôle de l'opposition notamment dans l'étude et l'adoption du projet de Loi de Finances 2020. Mais tout le monde n'est dupe pour ne pas saisir le véritable objectif. Ce qui compte le plus à Rivo Rakotovao réside dans le souci de barrer la route à l'adoption de la LF. Tout simplement parce que la LF dont il est question ne concerne plus l'Institution qu'il dirige ainsi que les sénateurs HVM les composant en très grande majorité. Ainsi, par esprit de mauvaise foi et non pour la bonne foi d'un opposant qui motive la conduite de Rakotovao et consorts d'agir de cette manière.

Le jeu de la démocratie se trouve complètement truquée. Les sénateurs HVM voulaient, en réalité, saborder le régime IEM en malmenant le budget 2020. C'est un acte de sabotage de grandeur nature. Ils s'évertuent à détruire les actions du Gouvernement. Mais, ils se trompent, comme d'habitude. D'ailleurs, ils semblent oublier qu'il existe une autre option pour remédier à la situation : l'ordonnance. En somme,  plutôt un détracteur qu'un opposant, le Sénat sonne le glas à sa propre destruction.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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