Publié dans Editorial

Voie de garage

Publié le mardi, 17 décembre 2019

Ravalomanana Marc a fêté son anniversaire le 12 décembre 2019. Né le 12 décembre 1949 à Imerinkasinina (banlieue-est  d’Antananarivo), Ravalomanana Marc souffle ses 70 bougies.
Parti de rien, Ramose a pu bâtir son empire dans l’industrie du lait. Son parcours mérite d’attirer l’attention. Il a forcé l’admiration de tous dans le pays et même au-delà des frontières où la percée de Ravalomanana dans le secteur du lait focalisait les intérêts des partenaires. La preuve, l’entreprise TIKO bénéficiait, avec l’appui majeur du régime en place des années 80, des financements des bailleurs traditionnels comme la Banque mondiale. A l’époque Ravalomanana Marc incarnait la stature exacte d’un self-made man américain. Il gagnait en crédit vis-à-vis de la population.  C’est alors que la tentation du pouvoir de l’autre « rive », à savoir la politique, l’infectait discrètement. Il se caressait l’idée de devenir l’homme fort du pays. L’idée fit son chemin en lui et se concrétisait par …étape.

En  1999, Ramose se portait candidat à l’élection du maire d’Antananarivo sous l’étendard de « Tiako Iarivo ». Un scrutin qu’il allait remporter haut la main. Les Tananariviens s’emballèrent à élire un homme sans antécédents négatifs apparents sur le plan politique. Il est riche et « bôgosse ». Ce fut le raz-de-marée ! Evidemment, il n’allait pas s’arrêter là. L’objectif final étant Iavoloha. « Tiako Iarivo » se métamorphosait en « Tiako i Madagasikara » (TIM). Le maire de la Capitale devient le Président de la République de Madagasikara en 2002 et ce par un micmac dont Ravalo seul et quelques « initiés » maitrisaient le secret. C’est ici le début du virage vers le pire pour le pays. De 2002 à 2009, le Président Ravalomanana mit dans le même panier les affaires de l’Etat et celles du TIKO. Et il interdit toute personne de se mêler de « ses affaires » et surtout de critiquer le système érigé. Le Président se conduit en véritable despote où la dictature est la loi par excellence. Rien de plus normal si la logique de la confrontation se mettait en place. En 2009, suite à des mouvements populaires de contestation, l’homme fort Ravalomanana fut contraint de remettre le pouvoir aux plus hauts gradés de l’Armée et s’enfuir à l’extérieur sous les bons offices de l’ambassadeur des Etats-Unis.

Par de multiples tentatives jusqu’en décembre 2018, tout récemment, Ravalo essaie par tous les moyens de reconquérir le pouvoir mais en vain ! Là où nous sommes, on attend incessamment la déroute finale.

Ravalomanana Marc n’a jamais su gérer à bon escient son parcours politique.  Des chances, sur le plan politique, il en avait eu. Seulement, par ses tempéraments imprévisibles, il les gâchait à tous les coups. C’est un dictateur né. Il ne sait que cultiver le sentiment de frustration chez les proches collaborateurs. De ce fait, les dignitaires du parti quittèrent un à un la barque. Au final, il ne reste que des  éléments « radicalisés », les Zanak’i Dada. Et comble de l’histoire, Ravalo rejoint Rajao, un loser au même titre que lui qui l’avait fait mener la galère en son temps.
A l’âge de 70 ans, Ravalomanana Marc arrive en fin parcours. Toutes les issues sont bloquées, à double tour. Il se dirige inéluctablement vers la voie de garage.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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