Etant donné que le Parlement (les deux Chambres, l'Assemblée nationale et le Sénat) n'a pas pu adopter dans le délai imparti le projet de Loi de Finances 2020, le Gouvernement, conformément à la lettre et à l'esprit de la Constitution Art. 92 paragraphe 7, procéda à la mise en vigueur des dispositions de la Loi de Finances par voie d'ordonnance.
Un fait rare. Le Parlement a raté l'adoption du projet de loi de Finances (LF). Les députés et les sénateurs disposent de 60 jours (délai maximum) pour examiner et adopter la LF (Art. 92 paragraphe 3) durant la seconde session ordinaire. A défaut de quoi, au-delà de ce délai, l'Exécutif prendra les dispositions nécessaires voulues par le texte fondamental. L'adoption de la LF ne peut en aucun cas faire l'objet d'une quelconque session extraordinaire.
Si la Chambre basse réussit à s'acquitter de sa « tâche » dans le temps réglementaire, la Chambre haute, quant à elle, manqua à ses obligations. Résultat, le projet de LF 2020 rate son adoption. Le manquement du Sénat ne devrait point étonner personne. On le sait que ce fameux Projet comporte en lui la voie et les moyens qui conduisent vers sa disparition. Le Sénat, nouvelle version au nombre réduit, verra le jour en 2020. Etant dominé presque totalement par des éléments aux cravates bleues, le Sénat signera sa propre mort en faisant de telle sorte que le projet de LF soit adopté définitivement. Le Sénat de Rivo Rakotivao a tout fait ainsi pour que le Parlement échoue. Un acte de sabotage, pur et simple, de la part d'un prétendu opposant à l'encontre d'un régime militant pour le bien-être de la Nation. Fort heureusement que la Constitution a déjà pris les précautions utiles en temps nécessaire en cas de ratage quelque part. Le pays doit s'en passer de la mauvaise foi des acteurs politiques insanes.
La LF 2020 priorise trois axes fondamentaux. En premier lieu, l'amélioration dans les plus brefs délais des conditions d'existence de la grande majorité de la population. Une nécessité urgente et prioritaire qui ne peut ou ne doit pas attendre le caprice des « ennemis de la Nation ». En second plan, la concrétisation de grands projets présidentiels qui, en cette deuxième année (2020) du mandat du Chef de l'Etat, connaîtront le stade d'envol. Les grands chantiers démarreront en trombe. Et personne ne l'empêchera. Enfin, un accent particulier sera accordé à l'agriculture. Nous ne sommes pas sans savoir que 80% de la population active du pays vivent du secteur agricole. Le Président Rajoelina y met un point d'orgue significatif. De grands espaces agricoles seront aménagés. Dans cinq ans, Madagasikara vivra l'autonomie alimentaire.
L'outil principal, la Loi de Finances 2020, est déjà fin prêt. Allons-y !
Ndrianaivo