Publié dans Editorial

En selle !

Publié le jeudi, 16 janvier 2020

Les procédures d’usage de passation de service ayant été effectuées dans la journée d’hier jeudi 16 janvier, Franck Naina Andriantsitohaina, le nouveau maire élu, prend quartier à l’Hôtel de ville d’Analakely, le siège de la Mairie de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Il donne l’image réelle de quelqu’un, prêt pour un long périple d’une passionnante et noble aventure, qui monte en selle d’un « deux-roues ».

 

Tout est urgent ! Ne serait-ce que pour nous rafraichir la mémoire sur l’historique discours du Président Rajoelina Andry fraichement investi à Mahamasina le samedi 19 janvier 2019. C’est en ces termes que l’on peut résumer les attentes qui prévalent en ce moment précis où le nouveau premier magistrat de la ville assure les commandes de la cité. Apparemment, Naina Andriantsitohaina ne dispose pas assez de temps à perdre. Il faut s’attaquer immédiatement à traiter tous les maux qui font souffrir la ville et ses habitants.

On ose espérer que le nouvel édile de la Capitale ait les coudées franches à choisir l’ « équipage » qui doit l’accompagner à travers le difficile parcours à faire durant les quatre ans à venir. Tout dépend essentiellement de la composition de son équipe. La plate-forme, l’IRD, la principale formation qui l’a présenté et qui l’a soutenu pendant la campagne et surtout le jour du scrutin, devrait lui accorder le minimum de marge de manœuvre dans le choix de ses proches collaborateurs. Il ne faut pas oublier qu’il existe aussi d’autres formations politiques ou associations ayant apporté leur précieux sinon utile  concours à la réussite de Naina. De toute manière, IRD ou non, il convient d’insister sur le concept immuable selon lequel le critère de compétence prime sur d’autres notamment le partisanisme, le népotisme et le copinage. Nous avons la ferme conviction que le nouvel élu d’Analakely ait le bon sens pour les bonnes décisions et sache ménager la chèvre et le chou en vue de l’équilibre nécessaire. Un exercice de grand écart, mais il en faut bien. Inutile de frustrer qui que ce soit. C’est une qualité exigée pour un bon dirigeant voire un bon responsable digne de son poste.

Comme toujours, les besoins urgents de la Capitale se résument en trois axes vitaux : éradiquer les saletés ou ordures sur toute l’étendue du territoire de la circonscription d’Antananarivo-Ville ; trouver une solution pérenne pour rendre fluide du matin jusqu’au soir la circulation ; garantir une sécurité durable, le jour et la nuit, tant sur le marché que dans les ruelles des quartiers. En quelque sorte, le condensé du Veliranon’Iarivo auquel Naina Andriantsitohaina s’est engagé devant la population tananarivienne.

Normalement, en sa qualité de proche du Chef de l’Etat, le nouveau maire investi hier sur le parvis de l’Hôtel de ville devant une foule venue nombreuse n’aura pas de gros soucis à se faire pour se frayer le chemin de la réussite. Certes, les défis sont immenses et parfois compliqués pour ne citer que le rapport complexe avec un conseil municipal acquis à moitié, ou presque, à l’opposition  mais avec le soutien du pouvoir central, Naina pourra faire avancer et bouger les choses.

Amateur passionné de deux-roues, monté en selle, le maire Naina Andriantsitohaina part pour une nouvelle et noble aventure.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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