Publié dans Editorial

Inflation galopante !

Publié le mercredi, 15 janvier 2020

Attention, le monstre arrive ! Il remonte dangereusement l'escarpé, « mananika ny trambo » et menace les hommes. Les agents de l'Etat s'apprêtent à toucher dès ce mois de janvier le salaire mensuel avec les 13% d'augmentation offerts gracieusement par Rajoelina Andry Nirina. Un cadeau de Noël et de fin d'année merveilleusement accueilli par les fonctionnaires et autres agents émargés au registre de l'Etat. A noter qu'en sus, ils ont reçu une prime, à titre spécial de fin d'année et de Nouvel An, de 65.000 Ar de la part du Raiamandreny de la Nation.

 

Seulement, toute augmentation de salaire est toujours une arme à double tranchant. D'une part, les 13% offerts par le Président permet à chaque ménage bénéficiaire de faire face, tant soit peu, aux mille et une difficultés de la vie quotidienne. Evidemment, cette augmentation de 13% ne couvrira pas tous les besoins sans cesse croissants de la famille mais c'est déjà çà ! D'autre part, une augmentation de salaire, quel que soit le taux, déclenche une inflation galopante. Il faut prendre garde que ce monstre, l'inflation, soit toujours aux aguets et prêt à avaler d'une bouchée les pauvres gens. Elle doit être jugulée et maîtrisée dès le premier moment de son apparition. Alors là, si des mesures draconiennes ne sont prises à temps, l'augmentation pourrait se muer en arme fatale.

Ainsi, sur les étals du marché, les prix flambent. Les fruits et les légumes sont hors de portée des bourses modestes. Le riz, cet aliment de base que tous Malagasy qui se respectent en prennent au moins deux fois par jour, ce produit hautement stratégique capable de faire plier sinon d'abattre tout régime, s'achète par les temps qui courent à prix fort le kapoaka ou le kilo. En province, le même phénomène apparaût. Le prix du kilo de cet « or blanc ou rouge » grimpe dangereusement. Le régime se doit de se méfier sérieusement de ce péril qui guette le pays. Toute négligence voire mépris vis-à-vis du risque à encourir engendré par la flambée des prix entraîne sans faute vers un hypothétique chaos. Les effets délétères d'une inflation galopante n'épargnent aucun régime.

On veut bien croire que le ministère en charge de veiller aux intérêts des consommateurs, le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (MICA), cogite par silence un plan de prise en main par les cornes de la bête mais il faut des actions efficaces d'urgence. Tout le monde attend que la ministre et son équipe dénoncent publiquement toute tentative d'augmenter les prix. Ils doivent nécessairement crier sur la place publique, dénoncer ouvertement sur le toit et monter au créneau pour que la machination diabolique cesse illico et faire en sorte que les prix soient stables. Tout renchérissement des prix est inacceptable. Inutile d'octroyer une augmentation de salaire si c'est pour assouvir les intérêts insatiables de gros poissons.

Devrait-on insister mille fois que toute négligence aux effets désastreux de la recrudescence des prix aux consommateurs porteraient fatalement préjudice au régime en place. L'inflation galopante a été de tout temps l'origine des troubles difficilement maîtrisables. Il ne faut point attendre que la spirale des prix atteigne la vitesse de croisière pour enfin prendre des mesures, ce sera trop tard !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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