Publié dans Editorial

Volonté de clarté !

Publié le mercredi, 22 janvier 2020

Phénomène révélateur. Des lumières aux couleurs épatantes  inondaient le site résidentiel d’Etat d’Ambohitsorohitra et le quartier historique d’Antaninarenina durant les fêtes de Noël et de fin d’année. Des nuits dans la clarté totale. L’initiative éblouit. Un phénomène révélateur, pour la première fois de l’histoire de la République, les concitoyens pouvaient entrer librement visiter le Palais d’Etat. Tout comme si le portail s’ouvre au commun des mortels et ne veut plus rien cacher. Parents et enfants, toute la famille, s’y bousculèrent. Ambohitsorohitra fut littéralement  pris … d’assaut et Antaninarenina envahi. Phénomène inédit !

Tout le monde ne s’attendait guère à quoi le jeune et visionnaire Président voulait-il en venir ? Quel message aimerait-il envoyer de ces lumières éclatantes à son peuple ?  La réponse tombe du haut ! Le Président de la République choisit le moment où il recevait la grande famille des médias nationaux, toute tendance confondue et à la demande de l’Ordre, venue présenter au couple présidentiel les vœux du Nouvel An, il saisit l’occasion  pour enfin donner suffisamment d’éclairage sur le nouveau style de gouvernance qu’il  entend appliquer au pays. Un nouveau style basé essentiellement sur l’ouverture, la transparence, bref sur la clarté. Rajoelina, en balayant d’un revers de la main la pratique ancienne et désuète fondée sur la cachoterie, affiche sa volonté de jouer la carte sur table en particulier avec les journalistes.  Un pari souvent risqué mais le coup en vaut la chandelle ! Du baume, c’est le cas de le dire, au cœur des professionnels de la plume et de la photo, journalistiquement parlant. Des patrons de presse, des directeurs de publication, des rédacteurs  en chef et des journalistes, présents à la cérémonie, n’ont pas pu cacher leur « émerveillement ».  Ils n’en croyaient pas à leurs yeux ! Presque à tous les régimes successifs, le jeu de colin-maillard  (vangalam-piery) entre dirigeants du pays et les journalistes fut la règle de jeu qui, au final, finit par exacerber les professionnels du métier de l’information. Tout est « secret d’Etat » ou « confidentiel ». Palais d’Etat et ministères sont pratiquement impénétrables ou inaccessibles. Les gens de la presse indésirables n’ont pas accès aux informations qu’ils jugent importantes dans l’exercice de leur métier et ce pour tenir au courant au moment voulu  le peuple des affaires nationales ! Seuls les médias publics, à la solde de l’Etat, peuvent jouir le privilège d’être informés et encore quelle information ! Las de poursuivre les yeux bandés et à tâtons les tenants du pouvoir, pour obtenir du minimum d’infos, les journalistes ou les reporters abandonnent le « jeu ». Plus que normal si les « on dit » et les rumeurs pullulent. Et le public se contente des bribes de ce qui se passe « là-haut ».

Ceci étant, l’actuel numéro Un du pays, Rajoelina Andry Nirina, ne jure que pour le renouveau du pays. Pour les premières célébrations de la fête de Noël et de fin d’année de son mandat, il apporte une touche nouvelle priorisant la lumière capable de chasser les ténèbres et impose la transparence de nature à percer le secret du pouvoir. Il ne s’agit nullement du fantasme d’un rêveur mais d’une réalité de gouvernance de quelqu’un qui affiche une volonté de clarté.

Fil infos

  • Mission d’observation - Les pro-Rajoelina entendus par les émissaires de la SADC
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Coopération régionale - Des vétérinaires malgaches au cœur d’un débat à Maurice
  • Perquisitions - MSA et Golf du Rova Andakana passés au peigne fin
  • Actu-brèves
  • Reconstruction - Antananarivo, la reprise s’annonce inégale selon les secteurs
  • Assemblée nationale - Quid de la réintégration des députés anciennement ministres ?
  • Place du 13 Mai - Volte-face des conseillers municipaux de la Capitale
  • Refondation de la République - Herintsalama Rajaonarivelo à la Primature

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Par le bas
    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

A bout portant

AutoDiff