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En cette période hivernale, les professionnels de la santé, en accueillant un patient, ne sont pas en mesure de savoir d’emblée s’ils sont confrontés à une « simple » maladie saisonnière (grippe, rhume, toux) ou au contraire à un cas de Covid-19. Le problème se pose particulièrement pour les médecins libres, notamment lorsqu’ils sont face à de cas fortement suspects. Nous avons posé la question au président de l’Ordre national des médecins de Madagascar, le docteur Eric Andrianasolo.
D’après notre interlocuteur, selon un protocole convenu avec les autorités sanitaires, les praticiens du privé qui sont face à de telles situations sont invités à appeler le Centre de commandement opérationnel (CCO) à travers le 913, lequel dépêchera immédiatement une équipe qui effectuera un prélèvement sur le patient suspecté. En cas de test positif, ce dernier sera hospitalisé et les recherches et les précautions sur les éventuels cas contacts seront aussitôt déclenchées.  De cette manière, les médecins libres contribueront donc au dépistage et au traçage des nouveaux cas qui auraient pu éventuellement échapper aux agents du ministère de la Santé.
Il reste cependant que, certains généralistes, craignant d’être confrontés au nouveau coronavirus, rechignent à recevoir des patients présentant les mêmes symptômes que le Covid-19. « Les médecins, comme tout personnel de santé en contact avec des malades, doivent avoir des équipements de protection. Cela dépend cependant des situations. Il peut s’agir d’équipement d’usage courant, comme les blouses, auquel il faut ajouter les mesures de précautions supplémentaires, comme le lavage fréquent des mains, du local et des matériels ou encore la distanciation de un mètre dans les salles d’attente », fait remarquer le docteur Eric Andrianasolo. Néanmoins, « pour les établissements dédiés au Covid-19, les équipements de protection individuels ou EPI sont de rigueur », précise-t-il.
Pétition
Le président de l’Ordre national des médecins d’insister sur le point que « tout personnel de santé, qu’il relève du public ou du privé, est concerné par cette pandémie de Covid-19 ». Tout en soulignant l’ampleur de la mission, lui de lancer un appel à la solidarité à l’endroit  de l’ensemble du personnel médical du pays face à cette lutte commune contre la pandémie du nouveau coronavirus, « une lutte pour sauver la Nation », selon ses termes. Le docteur Eric Andrianasolo de faire remarquer d’ailleurs que les professionnels de la santé ne sont pas seuls dans ce combat. Et lui de mentionner les techniciens  malagasy qui ont mis au point un respirateur fabriqué avec des éléments disponibles sur place. Ou encore les entreprises locales qui se sont converties à la confection d’EPI (masques, visières, surblouses, combinaisons, surchaussures,…), lesquels ont la particularité d’être non seulement moins chers que les produits importés mais aussi recyclables.
Notons pour terminer qu’en France, en avril de cette année, les médecins libres avaient revendiqué, à travers une pétition, le « droit d’aller au front » (de la lutte contre le nouveau coronavirus, ndlr), en réclamant l’autorisation de prendre en charge des patients atteints du Covid-19 qui les approchent. En guise d’argument, l’initiateur de la pétition, le docteur  Eric Menat, avait soutenu : « Les médecins généralistes pourraient sauver des vies mais on les en empêche ! Les médecins généralistes pourraient éviter des milliers d’hospitalisations mais on les en empêche ! Les médecins généralistes pourraient contribuer à permettre une sortie plus rapide du confinement mais on les en empêche ! » (Voir notre édition du 8 avril 2020).
Recueillis par Hery Mampionona


Le débat tourne actuellement autour de l’appui au secteur privé durant cette période de crise sanitaire. Lorsque le Gouvernement a appuyé une partie des opérateurs dans le secteur informel, ceux dans le secteur formel réclament également une subvention. Ils ont ainsi proposé une aide au paiement des salaires des personnels allant jusqu’à 50 milliards d’ariary par mois  à l’endroit des 300 000 salariés affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS). En effet, toutes les entreprises subissent en ce moment une baisse considérable de leur chiffre d’affaires. Par conséquent, les sociétés manquent de trésorerie faute de vente. Suite à leur cri de détresse, le Président de la République ainsi que tous les membres du Gouvernement les ont accueillis à Iavoloha, mercredi dernier. Ce fut l’occasion pour les deux parties de proposer les dispositions à prendre pour relancer l’économie. Le Gouvernement a proposé le rallongement de l’échéance fiscale ainsi que la mise à la disposition des entreprises un financement à taux bonifié. Mais le secteur privé a partagé leur déception à l’issue de cette rencontre. Les chefs de groupement ont attendu une mesure plutôt immédiate c’est-à-dire un plan de survie au lieu d’un plan de relance. Le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato, de sa part, persiste et signe durant son intervention dans la chaine de télévision nationale, vendredi dernier, que cette requête reste irrecevable. « L’Etat n’a pas le moyen financier de subventionner le secteur privé vu le ralentissement de l’économie et ses effets sur la finance publique. En plus de cela, les besoins en trésorerie varient en fonction des entreprises. Il sera difficile de déterminer à la fois les bénéficiaires et le montant  exact à allouer au secteur privé. Cela va créer encore plus de polémiques si certaines entreprises en bénéficient  et d’autres non. La population attend une égalité de traitement surtout quand il s’agit d’une subvention », justifie-t-il. Rappelons que le Gouvernement a dû emprunter une somme allant jusqu’à 598 millions de dollars auprès des bailleurs de fonds durant cette période de pandémie. Le Gouvernement a utilisé par la suite une grande partie de ce financement pour équilibrer le budget de l’Etat suite à la  hausse des dépenses et la baisse des recettes.
Solange Heriniaina

la une du 22 juin 2020

Publié le dimanche, 21 juin 2020

De retour dans le pays depuis quelques jours. Les 176 travailleuses migrantes en situation de vulnérabilité et le bébé de 13 mois, récemment rapatriés de Koweït, sont actuellement mis en quarantaine dans deux sites d’hébergement temporaires, situés à Ambatomirahavavy. Entre de bonnes mains, elles bénéficient d’une prise en charge complète, dont la couverture des besoins de première nécessité, comme l’hébergement, l’alimentation et les produits d’hygiène. De plus, une assistance psycho-sociale a été proposée aux femmes ayant subi des violences, ou présentant des troubles de stress post-traumatiques liés à de possibles situations d’exploitation dans le pays de destination. Plusieurs cas vulnérables ont bénéficié d’une prise en charge médicale. Une ligne téléphonique a été mise à disposition de manière gratuite à ces femmes pour leur permettre de communiquer avec leurs proches. Hier, chacune d’elles a reçu un « kit de dignité » remis par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), lors d’une visite des autorités et des partenaires du Système des Nations unies (SNU). Cette assistance a été fournie dans le strict respect des mesures sanitaires en vigueur, avec pour premier soucis le suivi et la protection de la santé et le bien-être de ces femmes, des personnes investies dans leur prise en charge et de la population en général. « Nous saluons les efforts de l’ensemble des partenaires nationaux pour assurer le rapatriement de ce groupe de femmes vulnérables à Madagascar… Nous sommes fiers de pouvoir contribuer au retour de ces jeunes femmes dans leur foyer et famille respective », a souligné le Professeur Charlotte Ndiaye, coordinatrice résidente du SNU.
Vers un soutien à l’intégration socioéconomique
Selon le ministère des Affaires étrangères, plus d’un millier de ressortissants malagasy vivent à ce jour en situation de grande difficulté à l’étranger. La pandémie de Covid-19 a créé une situation inédite. A cet effet, plusieurs centaines de milliers de migrants de toute nationalité se sont retrouvés bloqués à travers le monde. Leur rapatriement implique la mobilisation de moyens logistiques et matériels considérables. « La plupart d’entre nous ont des papiers expirés, sans parler l’existence du coronavirus. Raison de plus pour rentrer à Madagascar. Maintenant, nous sollicitons l’appui de l’Etat et des partenaires pour recommencer notre vie ici et identifier des activités génératrices de revenus », nous confie l’une des travailleuses migrantes rapatriées. Effectivement, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et  l’Organisation internationale du Travail (OIT) prévoient de renforcer leurs appuis, à moyen terme, à l’intégration socioéconomique des personnes rapatriées et à la prévention des migrations risquées. Ceci pour faire face à la crise sanitaire actuelle, impactant fortement le secteur de l’emploi, surtout les travailleurs migrants. Le SNU, pour sa part, propose des accompagnements à ces femmes pour développer des activités locales d’agriculture et d’élevage génératrices de revenus. D’ailleurs, des projets y afférents sont déjà en cours, entre autres celui sur la réduction du phénomène migratoire par une approche transformative sensible au genre et un appui aux chaînes de valeur agricoles dans la Région de SAVA. Celle-ci fait partie des 12 Régions d’origine de ces femmes travailleuses migrantes. Pour information, les résultats des tests PCR effectués sur elles sont tous négatifs. Les autorités et partenaires onusiens sont en ce moment en pleine organisation de leur transfert vers leurs localités et régions d’origine.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


Déférés au Parquet du Pôle anti-corruption des 67Ha hier, huit personnes dont des hauts responsables au niveau du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et professionnel (MENETP), des complices et des fournisseurs ont été placés en détention préventive, a-t-on appris de sources judiciaires.
Les enquêtes liées à la lutte contre la corruption ont visiblement repris. Le Bureau Indépendant anti-corruption (BIANCO) vient d’achever les investigations dans le dossier concernant deux marchés lancés par le MENETP pour l’achat de bonbons pour un montant de huit milliards d’ariary et pour l’achat de savons de ménage et de bidons jaunes pour une valeur de cinq milliards d’ariary. Le dossier a alors été transmis au Pôle anti-corruption.
Selon une source proche du dossier, huit personnes dont de hauts cadres du MENETP et des fournisseurs ont été présentés au juge d’instruction près ladite juridiction. D’après les informations, mise à part l’ancienne ministre de l’Education nationale, le directeur général de l’Education fondamentale et de l’Alphabétisation (DGEFA), le directeur chargé des Affaires administratives et financières (DAF), la Personne responsable des marchés publics (PRMP) seraient impliqués dans l’affaire. D’autres noms sont également cités dans les enquêtes diligentées par le BIANCO, à savoir des responsables des entreprises qui ont bénéficié de ces marchés ainsi que d’autres complices qui ont permis la commission de ces infractions de grande envergure.
Ils ont été auditionnés pour des soupçons d’abus de fonction, de favoritisme, de corruption passive et active, de faux et d’usage de faux. Il s’agirait de l’affaire scandaleuse d’achat de bonbons sucettes pour 8 milliards d’ariary pour le compte du ministère de l’Education nationale. Cette affaire qui avait défrayé la chronique en fin du mois de mai dernier avait manifestement entraîné le limogeage de la ministre par le Président de la République, au début de ce mois. Outre le montant de la marchandise, les contours de l’attribution du marché de gré à gré avait attisé les soupçons.
D’après les explications, l’intervention des responsables compétents auraient empêché le paiement des dépenses qui auraient toutefois bel et bien été engagées par le ministère. Et ce, avant que les responsables auprès de ce département ne fassent machine arrière sous le poids des tensions occasionnées par le scandale. Un rétropédalage qui est arrivé trop tard car les procédures de la prestation ont été bel et bien entamées. D’ailleurs, les fournisseurs ont déjà livré une bonne partie des marchandises.
La Rédaction


Accidents - 3 victimes de chocs mortels

Publié le vendredi, 19 juin 2020


Au moins une personne a perdu la vie et deux autres grièvement blessées lors des accidents de la circulation survenus entre la nuit de jeudi et hier matin, et ayant surtout impliqué des motos, dans la Capitale et ses environs. A commencer par le drame qui a emporté tragiquement, dans la soirée du jeudi, un motocycliste sur  un chemin passant près de la cité des étudiants entre Ankatso et Ambohipo. Des témoins affirment qu’un 4x4 l’avait percuté à cet endroit-là avant qu’il ne disparaisse vers une destination inconnue. Sur place, un constat révèle que la chance était mince pour le motard de survivre à un tel choc. Rien qu’à voir le sang qui s’échappait de son crâne par où était vissé encore le casque, le prouve. Interrogée, la Police affirme que la brigade des accidents ne s’était pas encore exprimée sur celui-ci.
Pas plus tard qu’hier, vers les premières heures de la matinée, deux motos qui se sont croisées, s’étaient télescopées à Ambatomirahavavy. La collision s’est produite dans un virage. Les motocyclistes sont grièvement blessés, sans parler de l’importance des dégâts observés sur les deux-roues mêmes. Les circonstances de la collision restent encore floues si bien qu’il était encore impossible de déterminer la responsabilité lors de cet accident. Cependant, des témoins ont avancé que l’une des motos n’aurait pas bien serré sa droite au moment d’attaquer le virage. La Gendarmerie a fait le constat.
Franck R.

La grande passoire ?

Publié le vendredi, 19 juin 2020

Dans notre édito du 2 mars 2020, « Trop d’introuvables ! », nous avions pressenti un danger en ce sens que Madagasikara soit la « grande passoire de l’océan Indien ». Devant les faits qui se manifestent à répétition et qui se multiplient ces temps-ci, on est obligé, malgré nous, de revenir à la charge.
Des gens mal famés, des anciens du régime précédent, des personnes peu crédibles, ouvertement et fermement impliquées dans des magouilles au détriment des deniers publics s’évanouissent dans la nature comme si de rien n’était. Il y a trop d’introuvables, de recherchés ! Trop d’évasions que ce soit en interne que vers l’extérieur ! En l’espace d’un an et demi, la disparition mystérieuse de la circulation des auteurs de délits potentiels intrigue l’opinion. Certains parviennent à semer les différents responsables pour se  couler sereinement et impunément de beaux jours sous d’autres cieux. Malheureusement, beaucoup parmi eux jouissent d’une double nationalité franco-malagasy ! Un ignoble privilège permettant à ces « malfrats au col blanc » d’agir impunément. D’autres, bien qu’ils soient à l’intérieur du pays, demeurent introuvables. Quelques cas représentatifs suffisent à corroborer le triste constat.
Des gros bonnets de l’ancien régime HVM, ayant commis des forfaits graves portant de lourds préjudices sur la Caisse de l’Etat, disparaissent dans la nature sinon réussissent à  passer entre les mailles des limiers.
Henry Rabary-Njaka, ancien directeur de cabinet de la Présidence, ancien PCA d’Air Mad, ancien PCA de Kraomita Malagasy et ancien ministre des Affaires étrangères, baron en chef du HVM, formellement accusé dans des affaires louches, dans le collimateur de l’intraitable BIANCO, se sauve pour rejoindre, en catimini, sa seconde patrie, la France.
Solonandrasana Mahafaly Olivier, Premier ministre, chef du Gouvernement, sous l’ère Rajaonarimampianina, mouillé dans des malversations financières de l’ordre de 1 milliard, au moins, s’évapore dans la nature.
Jean de Dieu Maharante, dit « Bevata », ancien gouverneur du Faritany de Toliary et ancien inamovible membre du Gouvernement de Rajaonarimampianina, baron du HVM,  ayant eu vent de son éventuelle inculpation pour des motifs de détournements de deniers publics au sein de son  département disparaît de la circulation.
Onitiana Realy, l’inamovible ministre de la Population et de la Condition sociale du régime Rajao, une baronne très influente du parti HVM, soupçonnée de détournements de fonds publics au sein de son ministère, est introuvable, du moins jusqu’à l’heure actuelle.
Ralevason Adrien Ludovic, alias « Leva », ancien député réélu en 2019 de la Circonscription de Morondava (Menabe), reconnu coupable de délits graves dont des meurtres, reste introuvable.
La récente et sulfureuse affaire d’escroquerie de haut vol, ayant défrayé la chronique, impliquant formellement deux grandes dames, Mme Ramboarivelo Norotiana  connue autrement sous le nom de « Jeannoda » et Mme Phan Van Hien Noelivao Olga, toutes deux potentiellement traquées par la Brigade de recherche auprès de la Gendarmerie n’ont plus donné aucun signe de vie, du moins jusqu’à hier. Trop d’introuvables !
Des questionnements fusent de tout côté. Le territoire national serait-il trop vaste pour la compétence de nos Forces de la Défense et de la Sécurité ? Sinon, y aurait-elle incompétence ou relâchement quelque part ? Ou enfin, la corruption prendrait-elle le dessus ?
Les faits sont là, le pays donne l’apparence d’une grande passoire !




En cette période de l’année, de nombreux ménages aspirent à rénover leur intérieur, notamment en matière d’appareils « High tech ». Ainsi, la société Baolai propose au public de nouveaux produits. « Pour fêter ensemble dans la joie cet historique 60ème anniversaire de l’indépendance malagasy, les prix cassés sur les Smart Tv et téléviseurs LED de marque « Changhong » continuent jusqu’au 30 juin 2020 prochain, avec une garantie d’un an (disponibles pour les modèles compris entre 19 et 75 pouces). A part cela, un large panel d’appareils électroménagers et électroniques de premier choix est disponible pour tous les goûts et à tous les budgets, comme les Smartphones, réfrigérateurs, fours à micro-ondes, machines à laver, synthétiseurs, panneaux solaires mono et polychristalins, subwoofer, amplificateurs, … », explique un responsable. Et d’ajouter qu’en bonus, un nouvel arrivage de Smart Tv et téléviseurs LED « Jeyoo » - disponibles entre 32 et 65 pouces (avec une garantie d’un an) - est visible dans tous leurs show-rooms de Baolai.
Tout cela sera à découvrir au Bazar be Toamasina, à Analakely (en face du siège de la CUA, sur l’avenue de l’Indépendance, en face de l’EPP), ainsi qu’à Soarano (en face de la Mairie du 1er Arrondissement, à l’immeuble SEG et en face de l’EPP de Soarano).
La Rédaction


La loi sur la communication a été adoptée par le Sénat, hier au Palais d’Anosikely. Mais les sénateurs ont apporté des amendements au Projet de loi.
Les sénateurs ont discuté et voté hier au Palais de verre Anosikely la loi sur la communication. Il s’agit de la loi n° 004/2019 du 02 Octobre 2019, relative à la communication médiatisée. Cette discussion et vote en session plénière fait suite à l’adoption du Projet de loi par les députés. Les deux Chambres sont d’accord sur le principe de l’adoption de cette loi. Mais les avis divergent quant aux articles régissant la communication. Les sénateurs ont apporté des amendements au Projet de loi.
Les sénateurs ont apporté, en tout, neuf amendements au Projet de loi sur la communication. Tel est le cas par exemple de l’article 6 de la loi. Le nouvel article apporté par les sénateurs fait que les journalistes n’ont pas le droit de publier des informations issues d’une réunion non publique. Ce qui enlève l’essence même de l’investigation journalistique. Un point crucial que les sénateurs, ayant voté la loi, n’ont pas saisi.
Cette investigation, constitue l’essence du journalisme. Grâce à celle-ci, les journalistes ont l’occasion de publier des faits inaccessibles au large public. Le public aura de cette façon pris connaissance des faits, des actions, et des décisions classés secrets. Mais la condition est que les informations publiées ne portent pas atteinte à la souveraineté nationale ou la paix ou sécurité intérieure.
Un autre point auquel les députés ont fait un amendement est le fonctionnement de l’Ordre des journalistes de Madagascar(OJM). Plus précisément, les sénateurs ont apporté des modifications à l’article composant les membres du bureau de l’Ordre. Ces sénateurs veulent que les membres du bureau de l’Ordre soient élus parmi les journalistes inscrits à l’OJM. Le but étant de bien coordonner les actions de l’Ordre à l’avenir.
Face à l’adoption de la loi, malgré l’amendement, la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a montré son satisfecit aux sénateurs. Elle a apprécié le vote des sénateurs sur l’adoption du Projet de loi et a rappelé que celui sur la communication a été rédigé suite à une collecte d’informations auprès des professionnels de la communication dans tout Madagascar.
Quoi qu’il en soit, cette loi sur la communication aura pour objectif d’assainir la communication médiatisée à Madagascar, de garantir la liberté de presse, et de faciliter l’accès à l’information par le public. Par ailleurs, le président du Sénat Rivo Rakotovao a affirmé que la liberté de presse a ses limites. Il a incité les journalistes à accomplir leur travail dans le respect mutuel.


« Bonnes initiatives ». Ce sont en ces termes que Thierry Rajaona, président du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) a qualifié la rencontre des membres du secteur privé avec le Président de la République, ainsi que quelques membres du Gouvernement. « C’est la première fois qu’une rencontre d’une telle envergure est organisée entre les deux parties. Les membres de l’administration publique, mais plus particulièrement le Chef de l’Etat, ont été particulièrement à l’écoute de nos opinions et nos propositions. Ce qui nous a permis de faire des réels échanges concernant le plan multisectoriel d’urgences mis en place pour faire face aux impacts de cette pandémie de coronavirus » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse pour présenter les remarques du secteur privé, suite à la rencontre d’hier à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCIA), sise à Antaninarenina. « Et nous espérons que ce type d’échanges se perpétuera au fur et à mesure. Avec cette première rencontre, nous avons notamment ressenti une véritable volonté du Président de la République de collaborer de près avec le secteur privé, afin d’initier le développement économique du pays. A travers ces échanges, nous pensons qu’une méthode de travail efficace devrait émerger », rajoute Andrianavalomanana Razafiarison, président du « Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy » (FivMpaMa) ou groupement du patronat malagasy.
De ce fait, de leur point de vue, les groupements d’entreprises trouvent que le plan multisectoriel d’urgence est une stratégie très élaborée et fort louable. Toutefois, il est loin de répondre aux attentes des entreprises, dans l’immédiat. « Le plan se focalise surtout sur la relance de l’économie du pays, après la crise sanitaire. Cependant, nous ne savons pas encore quand est-ce que cette crise prendra fin. Après trois mois, nous n’avons pas encore atteint le pic de la maladie, contrairement à nos îles voisines. Pourtant, les entreprises malagasy sont aujourd’hui à l’agonie. Ainsi, nous avons besoin actuellement d’un plan de soutien durant la crise, tandis que le plan de relance pourra se faire après cette crise sanitaire », a soutenu le président du FivMpaMa.
Par conséquent, le report de la déclaration et du paiement des impôts au mois d’août n’est pas du tout une solution durable pour soutenir les entreprises en crise actuellement. « En parlant du report, le ministre de l’Economie et des Finances a évoqué que c’était un " cadeau " que l’Etat faisait au secteur privé. Mais il n’en est rien. Il s’agit là d’un report d’échéances seulement et non de paiement. Donc, il percevra quand même ces impôts. Mais le principal problème est que la plupart des PME n’auront pas de quoi payer leurs impôts, vu qu’elles n’ont pas tourné depuis près de trois mois », a expliqué le président du GEM.
Des demandes réitérées
Imaginer qu’une entreprise est une personne. Si cette personne est malade, il faudra s’atteler à la soigner avant de lui suggérer de se remettre au travail. Si cette personne continue de travailler en étant malade, elle risque de ne plus être productive comme avant. « Et c’est la situation que nous vivons maintenant », se désole Andrianavalomanana Razafiarison. Face à cette situation, la Conférence des travailleurs de Madagascar (CTM) demande ainsi un soutien financier pour tous les employés soumis au chômage total ou partiel. « Le plan de relance doit partir des travailleurs. Pourquoi les acteurs du secteur informel ont-ils reçu un appui de l’Etat et pas nous ? Pourtant, nous contribuons à travers les impôts prélevés sur nos salaires, aux caisses de l’Etat. Nous réclamons ainsi des indemnités de chômage pour les employés des secteurs les plus touchés. Nos revenus sont également loin de suffire pour faire face à cette crise », a déclaré le président du CTM.
Ces demandes ne représentent qu’une partie de leurs requètes. Un mémorandum relatant les attentes des membres du secteur privé sera prochainement présenté au Président de la République. Ils espèrent toujours que ces mesures mises en place ne sont pas définitives. D’après eux, les mesures qu’ils proposent sont tout à fait réalisables et applicables. Il suffit juste de la volonté.
Rova Randria

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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