Publié dans Economie

Secteur halieutique - L’économie bleue remise en question

Publié le lundi, 12 juillet 2021



Pour développer les activités liées à l’océan tout en le préservant. C’est l’objectif que se fixent les organisateurs de la Journée de l’économie bleue dans l’océan Indien qui se déroulera le 17 juillet prochain. Cet évènement concerne l’ensemble des pays du sud-ouest de l’océan Indien. A cette occasion, l’Afrique du Sud, les Comores, la France, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Tanzanie et les Seychelles se mobiliseront autour d’animations, d’expositions et de discussions sur les activités économiques côtières et océaniques de la région. L’objectif étant sensibiliser les populations au rôle et à l’importance de l’économie bleue dans leur quotidien et promouvoir une gestion durable des ressources halieutiques, tout en assurant la protection de la biodiversité ainsi que des espaces marins et littoraux.
L’économie bleue est l’ensemble des activités économiques liées aux océans, aux mers et aux littoraux et qui respectent les droits humains et l’environnement. Elle concilie rentabilité économique et protection de l’environnement marin et côtier pour s’inscrire dans la durée et bénéficier au plus grand nombre. Les pays du sud-ouest de l’océan Indien partagent tous le même océan et dépendent des ressources qui génèrent d’importantes retombées économiques, notamment par la pêche, le tourisme ou encore l’activité portuaire. La coopération régionale en matière d’économie bleue est ainsi essentielle afin de garantir un développement harmonieux de la région.
Cependant, malgré les ambitions louables de l’évènement, pour le cas de la Grande île, l’exploitation des ressources halieutiques restent, malgré tout, assez ambigüe du point de vue de la pêche à grande échelle, et cela à l’image de l’accord de pêche qui peine à aboutir entre Madagascar et l’Union européenne. Récemment remis au goût du jour après une longue période passée sous silence, les accords de pêche entre l’Etat malagasy et l’UE ont repris durant quelques jours pour rester à la même situation de stagnation.
« Les négociations sont, pour le moment, en situation de stand-by. La décision pour une éventuelle reprise se fait à présent au niveau même du Gouvernement. Ce dernier définira alors les points à améliorer sur l’accord de pêche global par rapport aux anciens accords de manière à ce que les avantages des accords impactent positivement les intérêts de l’Etat. Une fois la décision prise en haut lieu, le ministère de la Pêche se chargera des points techniques dans la réalisation de ces mêmes accords », expliquait un technicien spécialisé dans la pêche et l’aquaculture. A rappeler que la valeur économique des activités océaniques dans l’océan Indien occidental est estimée à environ 20,8 milliards de dollars, tout en contribuant à la création d’un peu moins de 4 millions d’emplois.


Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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